Cela fait une année que Beji Caid Essebssi a été investi Président de la 2 eme République et tout le monde se rappelle du discours solennel prononcé à cette occasion. Un discours volontariste et plein de promesses sur les défis de son mandat présidentiel pour restaurer l'autorité de l'Etat, réduire la fracture sociale, assurer un meilleur développement régional et garantir la dignité de tous les tunisiens. Malgré la faiblesse de nos moyens financiers et la vétusté de nos infrastructure, le Président avait foi en l'exception tunisienne et avait fait le pari d'une coalition gouvernementale multicolore pour exaucer ses vœux et relever les défis pour offrir aux tunisiens des lendemains meilleurs. Une année après, le bilan est funeste et n'en déplaise aux présidentialistes zélés et aux courtisans de la cour , l'inventaire est bourré de passif. Si ses inconditionnels partisans lui pardonnent son rapprochement forcé avec Ennahda, les autres acceptent mal le casting gouvernemental et surtout le rendement insuffisant d'une équipe qui n'a fait qu'à pousser le pays et le peuple au fond du gouffre. Une grande déception qui vient de la dégradation des conditions de vie des tunisiens, de la précarité qui menace de plus en plus de familles, de la gangrène du terrorisme qui a anéantit notre économie et de l'autorité de l'Etat qui n'a pas encore retrouvé son lustre d'avant. De Président de l'espoir, Beji Caid Essebssi est devenu le Président du désespoir qui qui se complait dans sa tour d'ivoire en feignant les préoccupations et la souffrance des petites gens , en favorisant le clanisme qui mine le pays , en renforçant la méfiance du peuple d'une classe politique plus prompte aux combats de coqs qu'aux débats d'idées et en laissant le pays s'enfoncer inexorablement dans le purgatoire de la misère. Monsieur le Président, votre bilan est funeste et un sombre hiver s'empare de ce beau pays que vous lâchez aux mains des mercenaires , des nantis et des ennemis de la souveraineté en quête de décoration, de distinction, de légende personnelle et de satisfécits des grands bailleurs de fond. Il est temps que vous rebroussiez chemin monsieur Le Président et que vous fermiez définitivement la porte à la haute trahison et à la dictature de l'ignorance et de l'inculture. Il faut redevenir Le Président savant de tous les tunisiens et surtout Le Président proche des plus démunis qu'on veut contraindre au silence et au statut d'une caste de laisser- pour compte. Une caste jetée aux oubliettes de l'histoire et trainée dans la boue par la duperie magistrale du siècle sur fond de militantisme et de « droit-hommisme » mercantile et égoïste. Le sentiment de dégout et la frustration sont à la mesure des appréhensions et la caste des laisser- pour compte se sent trahie car elle perdu l'espoir et surtout la bataille pour la dignité, le progrès et le développement. Monsieur Le Président, ne vous accommodez pas de la misère qui ronge notre société, de la médiocrité qui menace notre développement et de l'incompétence qui hypothèque notre avenir. Monsieur Le Président volontariste et déterminé, tapez du poing sur la table pour que nos jeunes ne s'embrigadent par l'extrémisme, que nos femmes du Sud ne meurent plus faute de médecins, que nos policiers ne perdent pas la vie faute de stratégie préventive, que nos enfants aillent aux écoles et que tous les tunisiens aient une vie décente. Monsieur Le Président, ne ratez pas votre rendez-vous avec l'histoire et redonner nous espoir pour que nos lendemains soient meilleurs, pour réconcilier les tunisiens avec la politique car à la vengeance, ils préfèrent la justice, aux règlements de compte ils préfèrent la réconciliation, à la loi de la force, ils préfèrent la force des lois, à l'allégeance, ils préfèrent la compétence, à la mafiocratie, ils préfèrent la méritocratie et aux traitres et mercenaires, ils préfèrent les patriotes et nationalistes.