Selon nos informations, le ministère du Commerce et du Tourisme aurait indiqué le déblocage d'une deuxième avance de 25% des quotas alloués sur l'année 2010. Cependant, certains professionnels du secteur soulignent, avec regret, de constater que «la politique appliquée au secteur de l'automobile ne reflète pas ces propos», tout en attirant l'attention sur la gravité de ce qui se passe au sein de ce secteur » considéré comme un complot. Toujours selon la même source, le ministère a voulu impliquer la Chambre syndicale de l'automobile pour arrêter la politique à suivre en 2010, tout en oubliant ou ignorant que «cette institution n'a plus de légitimité puisque 80% de ses membres représentent des sociétés appartenant à la famille de Ben Ali ou ses alliés et n'a nullement intérêt à changer un système qui leur a été largement favorable par le passé et qui n'a fait que défavoriser les concessionnaires indépendants tel que CITROEN, MAZDA, BMW, Toyota, Renault et Nissan», ajoute notre interlocuteur. Pour notre source, le fait d'accorder une deuxième avance de 25% sur les quotas de 2010 n'est autre chose que la continuation «de la politique de répression et d'inégalité pratiquée par l'ancien régime», étant donné que ces quotas auraient favorisé certains concessionnaires aux dépends des autres. «On s'attendait à un traitement égal pour tous les concessionnaires», sachant que les concessionnaires des véhicules asiatiques, par exemple (Mazda, Toyota, Nissan), n'avaient pas le droit à l'importation de véhicules particuliers. Pour appuyer ses dires, notre interlocuteur demande des explications quant à l'allocation de certains volumes plus importants que d'autres. Il avance des chiffres d'importation éloquents concernant certains concessionnaires de la place... Tout ceci pousse notre interlocuteur à dire que rien n'a pas changé des pratiques qui étaient en cours sous le régime de Ben Ali en matière de quotas et ce d'autant plus qu'aucune lettre déposée au ministère du Commerce sur ce sujet n'a encore obtenu de réponse. D'ailleurs une question logique mérite d'être posée : comment ces quotas ont été calculés, sachant que c'est le ministère de l'Industrie qui s'occupe du calcul de la compensation pour les constructeurs automobiles? A rappeler également que les extensions d'agrément pour les marques qui étaient bloquées au temps de l'ancien régime déchu (à savoir Mazda, Toyota, Nissan), restent toujours en stand by, ce qui est de nature à favoriser les marques des sociétés appartenant au clan de la famille Ben Ali