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Ennahdha, salafisme ou wahhabisme… Va-t-on vers la perte de notre souveraineté nationale?
Publié dans WMC actualités le 11 - 03 - 2012

Les islamistes tunisiens reviennent sur à peu près tout ce qui aurait pu rassurer, convaincre ou plaire durant leur campagne électorale: ne pas toucher au Code du statut personnel (CSP), être un parti civil avec une référence islamique, vendre un modèle à la turque… Ils se relayent pour attaquer tous azimuts les acquis de la Tunisie. Partir d'une feuille blanche pour écrire une nouvelle Constitution, comme si avant il y avait le désert, ce serait un outrage impardonnable à l'histoire de la Tunisie.
Les figures du parti islamiste se relayent pour dire une chose et son contraire. Ils soufflent le chaud et le froid, multiplient les diversions et avancent à pas de géants tant qu'ils ne trouvent pas des vraies résistances. Ils utilisent les ballons d'essai, font porter leur voix par d'autres et repoussent un peu plus les limites de leur défonçage d'un pays qui semble devenir l'ombre de lui-même, mais résiste, tant bien que mal.
On s'acharne sur les femmes, on lynche Bourguiba, on réécrit l'histoire, on œuvre à museler les médias, on épuise le peuple… La «wahhabisation» de la société tunisienne est en marche et elle s'exprime sournoisement par le «niqab» à l'université ou la création d'une “Association de la promotion de la vertu et la répression du vice“ dont le tampon du ministère de l'Intérieure ne semble pas choquer plus que cela l'opinion publique tunisienne. Comment régiront les deux lorsque cette association, prémisse d'une milice, commencera à sévir? La menace plane. Ennahdha, salafisme ou wahhabisme, différentes appellations pour un même objectif, celui de la perte de la souveraineté nationale de notre pays.
L'intégration au sein d'une «Oumma» ne répond pas aux attentes des jeunes de la révolution ni au peuple en attente de jours meilleurs. C'est la singularité tunisienne qui est menacée. Vu de l'étranger, la Tunisie semble avoir plongé. Pourtant le pays réagit.
Les islamistes au pouvoir deviennent de plus en plus agressifs et arrogants. Hier à la télévision, le ministre des Transports a proféré des menaces de façon peu cavalière envers une opposition qui s'oppose et un syndicat qui présente des revendications sociales. On avance la théorie du complot et abuse de la victimisation. Bien qu'ayant réussi à boucler (momentanément?) le dossier des aéroports Enfidha/Monastir, Abdelkrim Harouni nous sert une sauce qui a tourné. Il prend la posture d'un ministre de l'Intérieur et découvre une facette menaçante, aidé en cela par un journaliste dont l'émission en quête de sensationnel devient une vitrine de tous les dérapages.
Avant lui, c'était au ministre des Affaires étrangères de verser tout son venin sur les médias de son pays sur les chaînes d'une télévision dont il était lui-même salarié et que Rached Ghannouchi n'a pas fini de remercier en déclarant notamment au Nouvel Observateur: «A travers la chaîne Al Jazeera, le Qatar a été l'unique soutien du peuple tunisien durant la révolution».
Samir Dilou, se faisant quelque peu discret depuis, a sorti l'artillerie lourde dans son discours de Bizerte, fustigeant les journalistes et la liberté d'expression.
La palme étant bien entendu attribuée à Zitoune, ministre chargée des Affaires politique et conseiller de Hamadi Jebali. Selon lui, certaines personnes ont contacté les ambassades, les diplomates et les invités européens et américains afin de les convaincre de temporiser avant de débloquer les crédits ou d'investir dans notre pays. Ces mêmes individus affirment compter destituer le gouvernement actuel d'ici peu. Mais qui sont-ils et quand on a des preuves on les présente. Si ce complot existe, en parler dans les médias ne sert à rien si ce n'est à créer de la panique contre-productive.
Des déclarations qui encensent et une campagne de dénigrement qui s'accélère sèment la zizanie dans le pays et risquent de faire récolter la colère. On n'insulte pas ses propres médias à l'étranger comme on ne dit pas non plus n'importe quoi quand on a un des rôles les plus éminemment politiques du gouvernement de la Troïka. Mais peut-être que tombant de leur piédestal, les gagnants de ces élections réalisent que leur triomphe est limité et qu'il serait en train de se fracasser contre plusieurs poches de résistance. On ne peut pas tirer sur tout ce qui bouge, s'exprime et s'oppose. Car à ce train, le jour où le feu sera vraiment dans la bergerie, qui viendra au secours?
Ceux que l'on taxe de "comploteurs, mauvais perdants, nostalgiques de la dictature, malhonnêtes, des traitres à la solde des puissances étrangères, des voleurs, des magouilleurs et autres malfrats sont donc «les 0,00000000000001% et représentent leur ombre sont aussi des Tunisiens avec lesquels il va falloir compter...
Les commentaires qui foisonnent sur le Net et dans la tête de bien des gens sont plus violents les uns que les autres. Sauf qu'entre ceux qui n'ont pas voté, ceux dont les voix ont si peu compté et ceux qui se retournent de plus en plus contre cet islam venu d'ailleurs sont bien plus nombreux que ne le pensait Ennahdha. C'est à cette dure réalité que font face aujourd'hui les gagnants qui, apparemment, perdent patience.
Quand ce jeu de dénigrement qui ne sert qu'à stigmatiser les Tunisiens va-t-il cesser? D'ailleurs, petit détail de l'histoire, qui a planifié un coup d'Etat militaire qui n'a pas réussi? Qui a utilisé la violence pour essayer d'arriver à ses fins? Qui a comploté avec les puissances étrangères et qui s'y réfugie? Qui n'accélère pas le traitement des dossiers qui dérangent? Qui n'a pas demandé l'extradition de Ben Ali?


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