Tracfin , la cellule de renseignement financier française, a transmis plus d'un millier de signalements en 2011, dont près de la moitié à la justice pour des montants en jeu estimés à 868 millions d'euros, selon son rapport annuel publié mercredi 22 août 2012. C'est le site des lesechos.fr qui l'a écrit. La même source, citant un communiqué, indique que «parmi ces 1.064 notes de transmissions, 495 sont allées à la justice et 569 à la police judiciaire, au fisc, aux douanes ainsi qu'aux services de renseignement français ou étrangers ». Malheureusement, on ignore cependant si Tracfin a transmis des documents à la Tunisie, si oui lesquels et quelle est leur ampleur, sachant que notre pays a déjà saisi cette cellule à propos des biens détournés par les proches de l'ancien régime de Ben Ali (Lire notre article: Où en est la Tunisie en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux?). Le site web rappelle également qu'en 2010, les dossiers transmis par les 83 agents de Tracfin à la justice avaient porté sur des montants de 524 millions d'euros. De ce fait, en l'espace d'un an, les montants en jeu ont bondi de 66%. Le rapport de Tracfin met notamment en exergue «les risques de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme liés à certains types d'opérations et de secteurs économiques». Tracfin pointe du doigt essentiellement «les sociétés de sécurité, le secteur de la restauration rapide, le marché de l'art ou encore les sociétés de formation professionnelle » qu'il estime présenter «une sensibilité particulière au risque de blanchiment». A rappeler que Tracfin est un service de renseignement chargé de la lutte contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Il a été créé en 1990.