Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse s'est déclaré "étonné des récentes nominations unilatérales à la tête d'établissements médiatiques" et a réitéré "son refus catégorique des nominations parachutées". Il estime que "les circonstances ayant entouré ces nominations suscitent des doutes sur leur caractère politique". Dans un communiqué publié lundi, dont une copie est parvenue à l'agence TAP, le centre a relevé que la nomination des responsables à l'établissement de la radio tunisienne confirment les doutes sur l'assujettissement de cet établissement aux décisions politiques et sa non impartialité envers toutes les parties. Ce communiqué souligne également que le consensus durant la phase de transition est "nécessaire" et devra s'appliquer aux médias publiques qui sont considérés comme "la clé de réussite de la transition démocratique". Les circonstances ayant entouré ces nominations suscitent des doutes sur leur aspect politique lit-on dans ce communiqué, d'autant que cette mesure intervient à l'heure ou la Tunisie connait une phase difficile et que le gouvernement est accusé d'exploiter le service public dans la gestion du conflit politique avec ses adversaires. Le Centre précise que les nouvelles nominations ont concerné soit des personnalités en dehors du secteur des médias, ou parmi ceux qui n'avaient jamais défendu auparavant la liberté de la presse et les journalistes. A noter que la présidence de l'etablissement de la radio tunisienne avait annoncé vendredi 17 août la nomination de nouveaux directeurs, à la tête de plusieurs radios publiques.