Comme c'est souvent dans les affaires, le malheur des uns fait le bonheur des autres, les problèmes d'insécurité en Tunisie et en Egypte ont permis au Maroc d'absorber plusieurs dizaines de touristes algériens, et ce malgré la fermeture des frontières entre les deux pays. Ainsi, le portail libe.ma écrit, en citant plusieurs médias, que pas moins de 90.000 touristes algériens ont séjourné au Royaume chérifien en 2012. Et d'ajouter: «Cette année, le Royaume suscite de plus en plus d'engouement, profitant du vide laissé par la Tunisie et l'Egypte dans le bassin méditerranéen Ils préfèrent se rendre au Maroc, car il est plus attractif à plusieurs égards, particulièrement au niveau des prix des billets, de séjour et de sécurité, tiennent à préciser les professionnels du secteur». Toujours selon la même source, «cet engouement des Algériens pour le Maroc confirmant ainsi les estimations de l'Office national du tourisme qualifiant ce marché de prometteur, n'est pas le fruit du hasard». Car les opérateurs marocains n'ont pas de déployer d'importants efforts cette année pour attirer le touriste algérien. Même le ministre du Tourisme ne s'est pas gêné, il y a quelques semaines, «d'inviter les opérateurs touristiques des deux pays voisins à explorer tous les moyens et les possibilités pour encourager les touristes algériens à visiter le Maroc et pour renforcer les échanges touristiques entre le Maroc et l'Algérie». Il va plus loin pour annoncer «l'ouverture d'une représentation de l'ONMT en Algérie si le nombre de touristes algériens venait à progresser. Une possibilité de liaisons aériennes non seulement entre Casablanca et Alger mais entre d'autres villes algériennes comme Oran et Constantine, et d'autres villes marocaines telles que Fès, Marrakech et Agadir n'est pas à écarter, et ce pour accroître les flux des touristes entre les deux pays». Comme quoi, malgré la brouille politique entre les deux pays, cela n'empêche pas que les affaires économiques se développent.