La Tunisie a développé 2 axes majeurs depuis 15 ans, à savoir les télécoms, réseau GSM, fixe, Vsat et Internet malgré les insuffisances de ce dernier et surtout l'infrastructure routière, avec 2 grands chantiers : l'autoroute du Sud et celle de l'Ouest. En effet, il a été dernièrement décidé de développer les autoroutes du Sud et de l'Ouest. Ainsi, l'axe routier ouest vers l'Algérie, à travers l'Autoroute A3 (Tunis-Medjez El Bab-Oued Zarga), sera étendu jusqu'à la ville de Boussalem.
Le tronçon Oued Zarga-Boussalem s'étendra sur 70 Km , avec 2 bretelles, l'une de 6 Km (reliant l'A3 à la ville de Béja) et l'autre de 8 Km (reliant l'A3 à la ville de Boussalem), en prévision d'une future extension vers la frontière algérienne dans une seconde étape et ce dans le cadre de la réalisation de la transmaghrébine, dont des segments sont en cours de réalisation au Maroc, jusqu'à la ville de Fès et en Algérie (d'Alger vers Tlemcen).
Les études techniques et économiques du projet d'extension de l'A3 ont été achevées et on prépare les cahiers des charges pour la réalisation.
Le coût de cette extension est estimé à 500 MDT, un coût relativement élevé par rapport à celui de l'Autoroute du Sud, vue que le tracé est difficile, avec des reliefs en pente, nécessitant plusieurs ouvrages d'art.
Quant à l'axe routier Sud vers la Libye, il s'agit de la construction (en cours) de l'Autoroute A1 M'saken-Sfax, sur une longueur de 100 Km et qui s'achèvera en 2007 ; avec une bretelle de 36,7 Km vers Mahdia. De ce fait, un appel d'offres a été lancé en avril denier et ce pour la réalisation du tronçon Gabès-Ras Jedir sur 182 Km, parallèlement à l'achèvement des études de faisabilité pour le tronçon Sfax-Gabès.
On passera ainsi de 50 Km d'autoroute en 1985 à 360 Km en 2007, avec une enveloppe d'investissement de 840 MDT.
Il s'agit d'une stratégie pour finaliser l'amorçage de la Tunisie à l'économie régionale, particulièrement au marché algérien et libyen, surtout que le nombre de libyens visitant la Tunisie ne cesse d'augmenter (en 2004 ils étaient plus de 1 million à visiter la Tunisie), ce qui les place ainsi au second rang des visiteurs étrangers de la Tunisie derrière les Français.
Tout ceci pour dire que ces deux axes routiers sont à même de drainer davantage de Libyens et d'Algériens en Tunisie, puisque l'infrastructure routière est excellent attrait pour les indécis des voyages.