Des médias marocains accusent le chef du gouvernement du Royaume chérifien, Abdelilah Benkirane, dans la vente de Maroc Telecom. En effet, notre confrère yabiladi.ma rapporte que: «alors que les négociations sont toujours en cours entre Vivendi et le groupe émirati Etisalat au sujet de la cession des 53% de parts du groupe français dans Maroc Télécom, on apprend qu'une offre de reprise marocaine a été écartée visiblement en raison d'une décision d'Abdelilah Benkirane». Le site, citant d'autres sources, écrit: « Selon les informations qui circulent actuellement dans la presse, la CDG et Atijariwafa Bank auraient entrepris les démarches pour rassembler les 5 milliards d'euros demandés par Vivendi pour ses 53% de participation dans Maroc Télécom». Puis s'interroge: «Mais pourquoi cela n'a-t-il pas été plus loin?». Yabiladi.ma répond indirectement à la question, en soulignant que « Abdesselam Ahizoun, le PDG de Maroc Télécom, aurait soi-disant soufflé l'idée d'une offre 100% marocaine au directeur de la CDG, mais surtout au PDG d'Atijariwafa Bank. Enthousiasmés par cette idée, les deux hommes auraient alors commencé à démarcher le marché pour rassembler la somme exigée par le groupe français». La même source poursuit: «Mais voilà, alors que le projet prenait de plus en plus forme, la politique s'en est mêlée. Le ministère des Finances aurait mis en garde le gouvernement d'Abdelilah Benkirane contre la sortie de 5 milliards d'euros en devises, une menace pour la balance commerciale du Royaume. Il est vrai que cet investissement de la décennie aurait sérieusement plombé les comptes de l'actuel gouvernement, ce qui aurait pu sérieusement nuire au bilan économique et politique de son mandat». Mais est-ce cela veut dire que la «piste nationale» a complètement été abandonnée? Pas si sûr, car l'opérateur émirati n'a toujours pas déposé son offre. Donc, wait and see, comme disent les Anglo-saxons!
