En marge de la 12ème session de la Conférence des ministres des Affaires étrangères des pays membres du Forum méditerranéen, à laquelle a participé hier à Tunis, M. Philippe Douste-Blazy, ministre français des Affaires étrangères, et M. Mohamed Ridha Kechrid, ministre tunisien de la Santé publique, les deux ministres ont signé, le samedi 1er octobre, une lettre d'intention en matière de coopération dans le domaine de la santé publique. Cette lettre d'intention comprend notamment l'engagement de la France à apporter une aide substantielle à la mise en oeuvre du "Plan Cancer" tunisien et la création d'une unité de fabrication de médicaments génériques chimiques anticancéreux qui permettra une baisse significative du coût des traitements en chimiothérapie et, à terme, une diffusion élargie de ces médicaments au continent africain. Mais ce n'est pas tout, puisque la coopération bilatérale inclut aussi la formation du personnel médical en matière de gestion, avec l'objectif de moderniser le fonctionnement des établissements hospitaliers tunisiens et d'améliorer la qualité des soins qu'ils prodiguent aux patients. Par ailleurs, une convention de coopération a été signée entre l'Institut Salah Azaïez de Carcirologie de Tunisie et le Cancéropôle Grand sud-ouest de France. Tout ceci permet à M. Mohamed Ridha Kechrid de souligner que «les cancérologues tunisiens et français sont aujourd'hui habilités à multiplier les courants d'échanges solidaires aptes à aider la Tunisie à actualiser et à affiner ses programmes de lutte contre le cancer pour en faire une véritable stratégie nationale». Ces conventions montrent, une fois de plus, la teneur des relations privilégiées qui existent entre la Tunisie et la France, même si de l'avis de plusieurs observateurs, elles sont en deçà des attentes