Après avoir sans le crier sur les toits- fermé les cordons de sa bourse, durant la fin du règne du gouvernement de la Troïka, la Banque mondiale a, à l'instar des autres bailleurs de fonds internationaux, rouvert les vannes de ses financements à la Tunisie, après l'avènement du gouvernement Mehdi Jomaa, fin janvier 2014. Dans ce cadre, deux conventions de financements ont été signées, mardi 19 août 2014, par Hakim Ben Hammouda, ministre de l'Economie et des Finances, et Najla Harrouch Moalla, ministre du Commerce et de l'Artisanat, au nom du gouvernement tunisien, et Mme Eileen Murray, responsable du bureau de la Banque mondiale en Tunisie. La première convention concerne un prêt de 36,6 millions d'euros près de 100 millions de dinars tunisiens- doit financer la 3ème phase du Projet de Développement des Exportations (PDE III). Destiné à «préserver les acquis» des deux premières phases du PDE, et à «contribuer à accroître et à diversifier les exportations» des entreprises bénéficiaires, ce projet apportera, dans le but d'aider à atteindre cet objectif, un appui destiné à «améliorer le climat d'investissement, la logistique commerciale et la diffusion de l'innovation par le commerce, et améliorer l'accès des entreprises aux marchés d'exportation et de la finance». Outre les organismes gouvernementaux comme le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), l'INNORPI (Institut National de la Normalisation et de la Propriété Industrielle), la douane et la COTUNACE (Compagnie tunisienne d'assurance pour l'exportation), le PDE III bénéficiera notamment aux entreprises privées dans les secteurs exportateurs. Ce projet s'articule autour de trois composantes: - appui à l'amélioration du climat d'affaires pour «favoriser la croissance des exportations, et la diffusion de la technologie et de l'innovation» (notamment à travers l'appui à la restructuration et à la modernisation des douanes, - amélioration de la logistique du commerce), prestation de services financiers et non financiers aux entreprises d'exportation (subventions du fonds d'innovation et de développement des exportations, augmentation du montant du Fonds de Garantie de Financement des Exportations avant expédition de 8 millions de dollars américains, et renforcement du Cepex pour en faire un «prestataire durable de services de développement des exportations»), - appui à la coordination et à la gestion du projet (renforcement des capacités de l'Unité de Coordination et de Suivi du projet, et des ministères du Commerce et de l'Industrie pour les aider à réaliser des études stratégiques de développement des exportations). La deuxième convention a trait à un prêt de 19 millions d'euros en complément à un autre financement de 31 millions d'euros accordé en 2005- à la Société Nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux pour l'aider à «garantir la fiabilité et la qualité du service d'eau dans le Grand Tunis et les centres urbains sélectionnés dans le cadre du projet, en assurant l'expansion, l'amélioration et le renouvellement des infrastructures d'approvisionnement en eau».