L'augmentation du prix du pétrole pénalise aussi bien le consommateur -en baissant son pouvoir d'achat- que l'entreprise -en diminuant sa compétitivité. Pour l'année 2006, le budget de l'Etat a été grevé de 35 millions de DT et si le prix atteint 75 US $, ce déficit atteindre 525 millions de DT. Le Budget de l'Etat a alloué 500 millions de DT au titre de l'année 2006, comme compensation pour les hydrocarbures sur la base d'un prix du baril brut à 60 US $. Face à cette augmentation des prix, la consommation a baissé depuis 2002 et cela malgré l'augmentation du nombre des voitures, qui ont dépassé 1 million de véhicules. Selon les spécialistes, la consommation va encore baisser avec une utilisation de plus en plus du gaz naturel comme combustible. Evolution de la consommation nationale des hydrocarbures en 2002-2005 Produits 2002 2005 % Carburants pour voiture 563 M m3 538 -4,7 Pétrole liquide Utilisation domestique 409 M tonnes 455 -11,2 Diesel pour transport 1,48 M m3 1,60 M m3 +8,1 Diesel pour l'industrie 278 M m3 257 M m3 -7,5 Source : ANME Evolution des prix de vente des carburants au public 2002-2006 Date Essence sans plomb Essence Super Diesel Essence Normal 13/10/2002 740 millimes 740 415 700 04/04/2003 770 770 435 740 05/05/2004 800 800 455 770 01/08/2004 830 830 475 800 13/02/2005 860 860 500 830 05/06/2005 900 900 540 870 04/09/2005 950 950 590 920 15/01/2006 1000 1000 640 970 26/04/2006 1.050 1.050 690 1.020 Depuis 2003, les prix ont augmenté de plus de 30% sachant que selon les spécialistes, on table sur un prix moyen de 100 US $ d'ici fin 2010. Les solutions vers lesquelles la Tunisie s'oriente sont : 1/ l'utilisation accrue du gaz naturel, dont la Tunisie est riche, surtout pour le parc roulant, 2/ fournir la STEG par du gaz à prix compétitif, ce qui n'est pas le cas, puisque cette dernière s'approvisionne du gaz tunisien à l'origine auprès des multinationales qui l'exploitent, comme British Gas à titre d'exemple, 3/ généraliser les audits énergétiques dans les entreprises, et ce en vue de rationaliser la consommation énergétique, 4/ promotion du transport collectif, ou mutualisé car il est désolant de constater chaque matin des milliers de voitures, quittant les quartiers aisés de nos villes, avec 1 seul passager pour la grande majorité, 5/ chercher à obtenir des pays du Maghreb, en l'occurrence l'Algérie et la Libye, un tarif préférentiel,... L'énergie sera un facteur limitatif de la croissance économique en Tunisie, en cas de nouvelles augmentations et il est urgent de trouver des solutions à court et à long terme et d'en rationaliser la consommation. F.B.F.