Cheikh Mohamed Bin Issa Al Jaber, principal actionnaire de ce fonds dont la création va être officialisée lors de sa prochaine visite (5-9 mars 2006), serait prêt à investir dans d'autres secteurs, dont l'éducation. L'IMBank, son principal partenaire et conseil en Tunisie va lui exposer quelques opportunités. Explications de l'ambassadeur Kacem Boussnina, membre du conseil d'administration de la première banque d'affaires arabe. Comment l'idée du MBI Tunisia Fund a-t-elle vu le jour ? Il faut d'abord dire que le projet a trouvé un écho auprès des responsables du gouvernement et des gens de la profession, en raison du fait que l'investisseur, Cheikh Mohamed Bin Issa Al Jaber, est bien connu, notamment pour ses nombreux investissements dans divers domaines. Je l'ai connu quand j'étais ambassadeur en Arabie Saoudite et nous sommes, depuis, restés en contact. Mais récemment, il m'a dit que le Maghreb d'une façon générale, et la Tunisie aussi, l'intéressaient et qu'il voudrait y investir. J'ai bien accueilli ce désir, d'autant qu'il s'agit d'un homme d'affaires bien connu non seulement en Arabie Saoudite, mais sur le plan international. Il est connu pour sa compétence et pour son poids financier, ainsi que pour sa culture. En effet, Cheikh Mohamed Bin Issa Al Jaber est diplômé des universités anglaises. C'est un bienfaiteur. Il a une fondation qui accorde des bourses, encourage les étudiants arabes brillants et finance des projets éducatifs. D'ailleurs, je lui ai demandé une fois pourquoi il n'investirait pas dans le secteur de l'éducation en Tunisie, et il m'a répondu qu'il est prêt à le faire. Suite à l'intérêt manifesté par Cheikh Mohamed Bin Issa Al Jaber, le Premier ministre et le ministre du Développement économique et de la Coopération internationale ont eu l'amabilité de lui adresser une invitation qu'il a acceptée. La visite de Cheikh Mohamed Bin Issa Al Jaber aura lieu du 5 au 9 mars 2006. L'équipe dirigeante de l'International Maghreb Merchant Bank qui organise cette visite-, dont notre frère Férid Ben Bouzid, un homme très respecté par le gouvernement tunisien, a déjà eu des réunions préparatoires avec Cheikh Mohamed Bin Issa Al Jaber. Elles ont permis d'élaborer le projet de fonds qui va être lancé avec un capital de 50 millions de dollars. Et nous espérons que ce fonds n'est qu'un début, car Cheikh Mohamed Bin Issa Al Jaber a d'autres centres d'intérêt, comme les industries agroalimentaires. A-t-on déterminé le nombre d'hôtels qui vont être rachetés ou pris en location par le fonds ? La sélection est en cours, en collaboration avec la Société Tunisienne de Banque et les autres banques concernées par ce dossier. C'est une commission mixte présidée par M. Laroussi Bayoudh, (Président-directeur général de la STB) qui s'en charge, selon des critères. Quels sont ces critères ? Le premier de ces critères est la disposition à trouver une solution. L'efficience est un autre, et ce à travers le choix de l'hôtel. Les discussions entre le propriétaire, la banque concernée. Après cela, les experts de Cheikh Mohamed Bin Issa Al Jaber viendront visiter les hôtels sélectionnés en vue d'un rachat ou d'une location, et voir dans quel état ils sont. Nous avons déjà arrêté une liste ce n'est qu'un début- d'hôtels se trouvant à Djerba, Monastir, Hammamet, Tunis, etc. On dit que de 70 à 80 hôteliers vous ont chargé personnellement de leur trouver un repreneur. C'est là le nombre d'hôtels qui vont être rachetés ou pris en location par le MBI Tunisia Fund ? Ils ne m'ont pas demandé personnellement. Lorsqu'ils ont entendu parler du projet, ils ont pris contact avec l'IMBank où une commission a été chargée de ces dossiers qu'elle étudie en collaboration avec les banques vis-à-vis desquelles les hôtels concernés ont des dettes. Vous avez dit que Cheikh Mohamed Issa Al Jaber s'intéresse aussi à d'autres secteurs . A l'occasion de sa visite en Tunisie, Cheikh Mohamed Issa Al Jaber- qui a déjà une entreprise agroalimentaire en Tunisie (Ajwa)- va avoir des contacts avec les autorités, mais également avec des hommes d'affaires. Nous allons, nous-mêmes, nous préparer à le sensibiliser à certaines opportunités, par exemple dans le domaine industriel.