Ons Jabeur chante et enflamme le public de Roland-Garros    Tunisie : la capitale s'enrichit de deux hôtels 4 étoiles    Le réalisateur Mohamed Amine Ziadi décède brutalement    Quels sont les ouvrages offerts par Kaïs Saïed à la bibliothèque de Huawei ?    Pourquoi la Chine a-t-elle choisi de montrer BYD et Huawei au président Kais Saied ?    La prochaine élection présidentielle ne se déroulera pas dans des conditions idéales    Décès de Mohamed Amine Ziadi    Le ministère de l'Education interdit le port du Keffieh palestinien lors des épreuves du baccalauréat    Prix des moutons du sacrifice fixé : Ellouhoum démarre les ventes le 8 juin    Aïd al-Adha : "Ellouhoum" annonce une date et donne des gages…    Match CA vs EST : lien streaming du derby de Tunis du 02 juin 2024    Tunis : la Mairie déterre les parkings à étages, qui végètent depuis 2015    Israël : 120 000 manifestants pour exiger l'arrêt de la guerre, un record depuis le 7 octobre    Les produits du terroir tunisiens s'ouvrent des horizons en Italie    Attention danger en mer Rouge : Pour punir l'Occident le Soudan autorise une base navale russe    Ligue 1 — Play-out (13e journée): Ce sera un duel ASS-ESM    Equipe nationale: Louhichi : "J'espère qu'on a fait les bons choix"    USBG: Des atouts pour surprendre    SECURITE ROUTIÈRE-PREVENTION: Sur les routes de l'incivisme, personne n'est à l'abri    Tunisie | Retour matinal de Kaïs Saïed après une visite stratégique en Chine    Météo : Un peu plus de douceur et de la pluie par endroits    Tunisie-Chine: Déclaration commune sur un «partenariat stratégique»    La stabilisation du Yen Japonais est essentielle pour les marchés financiers mondiaux    Top 10 mondial et arabe des pays producteurs et exportateurs de Lait    Mes Humeurs: Tourisme : de l'attention avant toute chose    Chroniques de la Byrsa: Le verre des riches et celui des pauvres    Fark: Tahar Elleuch    Pourquoi: Des prix qui font tanguer…    Dr Ali Bousrih: Un illustre vétérinaire    «Je me suis bâti sur une colonne absente» de Meriam Bouderbela, Asma Ben Aissa, Ali Tnani et Haythem Zakaria à la galerie le Violon bleu: Filer les temps    Tunisie : accès gratuit aux sites historiques et musées ce dimanche    Ons Jabeur affrontera Clara Tausen    Relations sino-arabes...Cap sur une coopération solide    Météo : ciel nuageux et pluies éparses dans la plupart des régions    Tunisie – Les avocats refusent l'intégration des magistrats limogés dans leur ordre    Solidarité mondiale : les capitales se lèvent pour dénoncer les crimes sionistes    BCT : le TMM se stabilise à 7,97%    Découvrez les trésors cachés des Peintres Italiens en Tunisie à la TGM Gallery    Un expert explique les séismes en Tunisie : Rassurant et terrifiant à la fois    Lancement de l'«Encyclopédie numérique des Couleurs» : Cartographie des infinités chromatiques, une initiative tunisienne !    Cessez-le-feu à Gaza : Le Hamas réagit positivement à la proposition de Biden    Olfa Abdelkefi Chakroun: L'architecture et l'empathie    La société Eagle Pictures de Tarak Ben Ammar distribuera le film Megalopolis de Coppola    Roland Garros : Ons Jabeur affronte Leylah Fernandez pour une place en huitièmes de finale    Vague de chaleur mortelle en Inde    Urgent : Secousse tellurique à Bizerte    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Pour des raisons de santé, Wael Dahdouh met fin à sa visite en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Coopération tuniso-française en matière d'élevage
Publié dans WMC actualités le 13 - 04 - 2007

Programme de développement de la race tarentaise en Tunisie
Par Tallel BAHOURY
Selon l'Union tunisienne d'agriculture et de la pêche, un programme de développement de la race tarentaise en Tunisie est en cours d'étude entre la Tunisie et la France.
Selon Dr Karim Daoud président du Salon international du machinisme, de l'agriculture et de la pêche en même temps président du Groupement tunisien des éleveurs de la race tarentaise- les agriculteurs (y compris les éleveurs) ont pris conscience du fait qu'ils ne doivent ou ne peuvent plus continuer à tendre la main à l'Etat, parce qu'ils ont des capacités intrinsèques à même de leur permettre de s'en sortir tant bien que mal, et ce à travers une meilleure organisation des professionnels du secteur.
Le projet de développement de la race tarentaise en Tunisie, qui s'inscrit dans l'esprit des orientations stratégiques, c'est-à-dire la structuration de chaque secteur de l'économie et l'implication plus efficiente des professionnels'', constitue une illustration de cet état d'esprit.
Malgré une progression considérable en termes de production et réalisation de l'objectif d'autosuffisance en matière de lait, la production de viande bovine demeure, aujourd'hui, comme un sous-produit de l'élevage laitier et un produit de l'élevage extensif. D'où la raison d'être de la stratégie des viandes rouges bovines, qui vise :
- l'introduction des races mixtes ;
- la spécialisation des producteurs et des autres professions dans la filière ;
- et la formation et l'encadrement des opérateurs.
L'élevage de la race tarentaise - appréciée surtout pour son adaptation alimentaire et climatique-, il est pratiqué depuis fort longtemps, notamment dans la région du nord-ouest de la Tunisie, par un petit groupe d'éleveurs qui, au fil des ans, ont réussi à importer trois noyaux d'une centaine de têtes des génisses tarentaises.
Un certain nombre de contraintes techniques entravent, aujourd'hui, le développement de cette race, d'après le Groupement tunisien des éleveurs de la race tarentaise (le GERT), présidé par Dr Karim DAOUD. Parmi ces contraintes, figurent :
- la substitution de cette race, depuis les années 70, par celle Holstein dans l'idée de produire plus de lait ;
- une base de sélection très réduite ;
- la régression génétique des animaux en dehors de circuits de l'insémination à cause de l'utilisation massive de taureaux non testés ou issus de l'élevage même ceux qui engendrent des taux de consanguinité assez élevés au sein du cheptel ;
- la difficulté d'acquisition de géniteurs confirmés de race pure même pour la production de semence ;
- la difficulté de s'approvisionner sur le marché local en génisses de race pure (animaux avec pedigree) ;
- l'absence d'un schéma de conservation et de sélection de la race ;
- la non valorisation du lait de la de la tarentaise qui présente des qualités très recherchées dans la fabrication fromagère.
Toutefois, malgré ces contraintes techniques, le GERT ne reste pas bras croisés et se fixe, à travers ce projet, un certain nombre d'objectifs à atteindre, notamment :
- contribuer au développement de la production de lait et de viande bovine en Tunisie par une large diffusion et l'utilisation de la race mixte tarentaise ;
- améliorer le revenu des petites et moyennes exploitations ;
- renforcer la structuration professionnelle des éleveurs tunisiens ;
- poursuivre le transfert du savoir-faire et les technologies innovantes.
Le projet de développement de la race tarentaise est constitué de 5 composantes, en l'occurrence :
- l'élargissement de la diffusion par insémination artificielle de taureaux tarentais ;
- la valorisation du produit tarentais pour ses qualités d'engraissement et de production laitière à travers la création d'ateliers spécialisés en engraissement et de pépinières de génisses de race tarentaise ;
- le développement d'une partie de la base de sélection de la race tarentaise ;
- l'appui au GERT mais aussi un appui technico-économique aux éleveurs ;
- la création d'une ou de plusieurs pépinières de génisses de race tarentaise en Tunisie.
Il faudra également mettre en place des moyens humains et matériels, qui se fera dans le cadre de la coopération entre la France et la Tunisie. C'est ainsi qu'un technicien tunisien sera chargé de la coordination du projet auprès du GERT. Il aura pour interlocuteur un expert français qui apportera appui technique et conseils à son homologue du GERT. Deux experts, l'un tunisien et l'autre français assureront des missions ponctuelles et/ou de formation programmées, etc.
Le budget prévisionnel du projet se monte à environ 1,1 million de dinars tunisiens, qui sera financé presque à part égale par les parties tunisienne et française, à savoir respectivement 529.000 dinars tunisiens et 571.000 dinars tunisiens. Il servira à l'achat de fournitures, et de services (marchés), et au fonctionnement.
D'après les auteurs de cette étude, l'impact du projet se situerait à plusieurs niveaux, et qui se mesurera à l'aune de la qualité de l'intervention et de l'intensité de l'encadrement réalisé. De ce point vue, les auteurs estiment que :
- le GERT pourrait servir de modèle en termes de prise en charge du développement au profit et de ses adhérents ;
- une spécialisation es éleveurs (engraissement et génisses en particuliers) ;
- une ouverture sur le marché de l'Union européenne ;
- une contribution à la production de viande et de lait ;
- l'exportation de génisses tunisiennes ;
- et la participation à l'amélioration du niveau des éleveurs.
En Tunisie, le nombre des femelles laitières de race est passé de 105.000 à 205.000 têtes entre 1992 et 2005, ce qui représente, respectivement, 29% et 46% de l'effectif. Pour la même période, la production laitière est passée de 450 millions de litres à 920 millions de litres, couvrant ainsi la demande nationale en lait.
Quant à la production de viande rouge, elle s'est élevé à près de 107.000 tonnes en 2005 (45% du total des viandes rouges produites) contre 92.000 tonnes en 1994, soit un taux de couverture d'environ 95% de la demande nationale.
En clair, la stratégie actuelle vise à asseoir un développement durable du secteur de l'élevage en veillant à garantir la collecte et la transformation de toute la production réalisée, à améliorer la qualité des produits tout au long de la filière et à renforcer la compétitivité afin de faire face aux exigences de la concurrence internationale tout en assurant la durabilité et la pérennité du secteur sur le plan intérieur. Pour ce faire, il est question d'accorder une attention particulière à l'organisation des éleveurs mais surtout à la professionnalisation du secteur.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.