«L'impact du VIH/sida sur certaines économies d'Afrique du Nord», tel est l'intitulé d'une publication d'une équipe du bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA). Le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) est l'une des épidémies les plus dévastatrices de l'histoire de l'humanité. En effet, 25 millions de personnes ont été tuées par ce syndrome depuis qu'il a été identifié en 1981, selon l'ONUSIDA (programme de l'ONU destiné à coordonner l'action des différentes agences spécialisée de l'ONU pour lutter contre le SIDA). L'ONUSIDA estime par ailleurs que le nombre total de personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) s'élevait à 40,3 millions [36,7-45,3 millions] en 2005. Selon la CEA, l'Afrique sub-saharienne reste la région la plus touchée avec un taux moyen de prévalence chez l'adulte de 7,2% en 2005. Elle abrite plus de 60% des personnes vivant avec le VIH/SIDA, ainsi que 77% de toutes les femmes vivant avec le VIH. Compte tenu de l'impact de l'épidémie sur le développement de l'Afrique, la CEA a fait de la lutte contre le VIH/SIDA un de ses domaines d'intervention prioritaires ; d'ailleurs, la publication «L'impact du VIH/SIDA sur certaines économies d'Afrique du Nord» s'inscrit pleinement dans cet esprit. D'après la CEA, la publication a pour principaux objectifs, d'analyser l'impact économique de l'épidémie et de formuler des recommandations de manière à y faire face. Le Bureau de la CEA pour l'Afrique du Nord a dans ce sens invité des chercheurs nord-africains à mener des études de cas pour éclaircir les tendances, les caractéristiques et les déterminants de l'impact économique du VIH/SIDA, actuel et potentiel, dans leurs pays respectifs. Les chercheurs ont dû formuler des recommandations d'actions à entreprendre pour en limiter les effets économiques actuels et en limiter les risques économiques potentiels. Parmi ces études de cas, on note celle relative à la Tunisie menée par M. Jalel Berrebeh, Dr en sciences économiques de l'Université de Paris X à Nanterre et maître de conférence à la faculté des sciences économiques et de gestion de Nabeul et à l'Ecole Nationale d'Administration de Tunis. G.K.