Marie Drucker, la charmante présentatrice des news de FR3 à 23h, annonça que le pétrole avait atteint 107$, entre 2 dépêches et l'information est passée quasiment inaperçue entre une élection et un accident de la route. Mais alors où est-ce qu'il va s'il augmente de 1$ ou presque tous les jours ? Commençons par l'humour, Fernand Raynaud disait «moi je m'en fous s'il augmente ou pas, je mets chaque fois 5 F», jusqu'au jour où le pompiste lui annonça qu'on ne servait pas moins de 5 litres ; cela se passait dans les années 70, comme quoi les chansonniers et les humoristes voient loin et parfois très loin comme dirait un Dilem, un LBS et un certain Coluche.
Alors, ce prix augmente, augmente et tout augmente derrière, c'est un peu la théorie des dominos, et l'effet se propage de plus en plus vite au fur et à mesure que le prix monte. On est loin de la période bénie où l'Occident pompait à sa guise un pétrole à moins de 1$ et bâtissait son économie avec des émigrés payés au SMIG qu'il réexpédie manu militari aujourd'hui.
Mais alors, j'ai cherché et cherché encore dans la littérature : à ma connaissance, aucun économiste, quelles que soient son envergure et sa compétence, n'avait attiré à l'époque l'attention des pays riches sur ce pétrole trop facile provenant de sous-sols de pays trop ignorants et trop serviles. Etait-est-ce le syndrome du cow boy pour qui un bon Indien est un Indien mort et pour le pompeur de pétrole un autochtone ça n'existait pas ?
Faut-il remercier qui de droit d'avoir fait réveiller toute une région du monde par une shoah qui a remplacé une autre shoah et du coup les gens se sont mis a gamberger, à envoyer leurs gosses dans les meilleures écoles techniques et financières, à gérer l'argent ; et on se retrouve avec un Dubaï qui est en train de remplacer des places financières européennes, un Iran qui maîtrise la technologie nucléaire, une Algérie qui transforme scientifiquement ses hydrocarbures dans des zones industrielles de 5.000 ha, un Venezuela redirigé par ses péones et je ne veux pas oublier l'Irak qui souffre depuis toujours, car depuis Babylone, dans ce pays, quand on cherche de l'eau on trouve du pétrole et il est même artésien et une «source «dite l'il du diable brûle depuis des siècles». Vous comprendrez que le feu est presque une habitude dans ce pays.
Mais je ne réponds pas à la question que je me pose, ou plutôt je vous donne des avis sur les conséquences de cette augmentation inéluctable :
- quels que soient les prix, les pays pauvres resteront pauvres et vivront avec moins d'un dollar par jour ; - à 150 $, l'Europe entre en récession irrémédiable et l'UE risque la dislocation. - à 200 $, la carte du Moyen-Orient risque d'être bouleversée par des lâchages intempestifs et des valises vont se refaire.