Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 17 avril 2020, un financement supplémentaire de 12,33 millions d'euros en faveur de la Commission de la CEDEAO pour couvrir une partie des frais liés à l'étude du projet de développement du corridor autoroutier Abidjan–Lagos. Ce corridor relie les capitales de cinq Etats d'Afrique de l'Ouest, à savoir la Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria, et couvre plus d'un millier de kilomètres et huit postes frontières. Le tracé actuel du corridor traverse les grands centres économiques des cinq pays membres participants, à partir de Bingerville, dans la banlieue d'Abidjan, jusqu'à Mile 2 (Eric Moore) à Lagos. Le projet Abidjan–Lagos, important corridor régional de commerce et de transport, assure la jonction entre des villes dynamiques sur le plan économique en Afrique, à savoir Abidjan, Accra, Cotonou, Lomé et Lagos. Il a pour vocation de renforcer les échanges et l'intégration en Afrique de l'Ouest, notamment en offrant un accès portuaire maritime aux pays enclavés. Lire aussi: MEDIBAT 2019 : Projets d'infrastructures en Afrique de l'Ouest (CEDEAO) Le secteur des transports de l'Afrique de l'Ouest joue un rôle essentiel dans le développement économique de la région et génère environ 5 à 8% de son produit intérieur brut. Cependant, les déficits d'infrastructures matérielles et immatérielles diminuent considérablement ses retombées dans la croissance économique régionale. L'importance stratégique de ce projet tient au fait que l'axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75% des activités commerciales sous-régionales. Cet axe routier rejoint d'autres corridors le long de l'axe Nord-Sud et relie des pays enclavés comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad. Il relie non seulement les zones les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région ouest africaine mais il croise également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux ports et aéroports. Le corridor Abidjan–Lagos est un projet phare du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), initiative continentale dont la Banque africaine de développement est l'organe d'exécution. C'est une composante du vaste projet de corridor côtier Dakar–Lagos et constitue un tronçon important du réseau routier transafricain dans la région de la CEDEAO. C'est lors du 44ème Sommet de la CEDEAO, tenu en mars 2014, qu'un traité sur la mise en place du corridor a été signé. La Commission de la CEDEAO, au nom des cinq pays membres concernés, avait sollicité, à cette occasion, le soutien de la Banque pour le financement des études préparatoires à la réalisation et à la gestion du projet du corridor autoroutier Abidjan–Lagos. La contribution totale de la Banque pour ce projet phare s'élève à 22,4 millions d'euros. Articles en relation: Vers un renforcement de la coopération entre la Tunisie et la CEDEAO La CEDEAO... en dates et en chiffres Afrique : Avec l'adhésion du Maroc, la CEDEAO sera la 16e économie mondiale, selon Hakim Benchamach Le Maroc prêt à abandonner le dirham au profit d'une monnaie commune de la CEDEAO Tunisie : L'APTBEF disposée à ouvrir ses structures de formation aux banques de la CEDEAO, affirme Ahmed El Karm