'Micro Rate'', première agence internationale de notation des institutions de la microfinance, a accordé la note 'A'' à l'Association Enda inter-arabe pour ses performances financières et la mention 'excellent'' pour ses réalisations sociales. Cette note lui a valu la première place parmi les institutions de microfinance en Afrique et dans le monde arabe. «Enda inter-arabe a réalisé un bas niveau de risque de crédit et ses opérations sont solides, bien gérées et très efficaces», ont affirmé les experts de 'Micro Rate''.
«Au début des années 90, quand nous avons lancé Enda inter-arabe en Tunisie, nous ne savions pas par où commencer. Nous nous sommes installés à Daouar Hicher et nous avons décidé de développer le microcrédit. Toutes ces années d'investissement dans ce secteur et la réussite de la stratégie mise en place lors de notre démarrage nous prouvent que nous avions eu raison. Aujourd'hui, le sourire de satisfaction des micro-entrepreneuses vaut tout l'argent et toutes les consécrations du monde», affirme Michael P.Cracknell, co-fondateur de Enda inter-arabe.
L'Association sise en Tunisie a enregistré une rentabilité élevée et a réussi la décentralisation de ses opérations. Sans oublier les efforts qu'elle a déployés dans la formation de ses agents selon des spécialités en matière de crédits. L'excellente qualité de son portefeuille et la gestion rigoureuse de ses co-fondateurs lui ont valu une position financière solide et confortable. Enda inter-arabe réalise chaque année une croissance de 50% par rapport à l'année précédente.
Selon 'Micro Rate'', «Enda a réussi un très haut niveau d'impact social grâce à la fois à ses excellents résultats et son grand engagement auprès d'une population qui n'a pas accès au système bancaire traditionnel. Elle maintient ce haut niveau de performance grâce à la maîtrise de ses coûts et de son ratio de charges d'exploitation et au sens de la responsabilité institutionnelle inculqué à son personnel, à ses clients ainsi qu'à ses partenaires».
«Enda est un outil au service du microcrédit. Il permet aux micro-entrepreneuses d'améliorer leur manière de travailler. Elles utilisent les moyens mis à leur disposition de manière efficace. Plus important encore, les bénéfices qu'elles récoltent de leurs activités leur permettent d'améliorer leurs conditions de vies», explique P. Cracknell qui justifie le grand nombre de femmes dépassant de loin celui des hommes bénéficiant des microcrédits par le fait «qu'elles honorent leurs engagements et remboursent leurs prêts, ce qui n'est pas le cas des hommes qui représentent la plus grande portion du 0,5% de personnes qui ne s'acquittent pas de leurs dettes».
Enda inter-arabe est une organisation non gouvernementale internationale à but non lucratif, créée en 1990 et spécialisée dans le soutien aux micro-entrepreneurs par l'octroi de microcrédits et de services d'appui aux entreprises. Elle est la première institution en Tunisie à suivre les pratiques internationales en microfinance. Son réseau est aujourd'hui constitué de 50 antennes situées dans 21 gouvernorats, au service de 81.000 clients actifs. Son portefeuille est de 37 millions DT et le cumul du nombre de prêts accordés s'élève à 360.000.
Enda-ia propose également aux micro-entrepreneurs des sessions de formation pour le développement de leurs compétences managériales et leurs techniques commerciales. Elle les aide à participer aux foires et organise des cercles d'information à leur adresse.
Elle compte, par ailleurs, améliorer ses performances afin de mieux satisfaire les micro-entrepreneuses jusque-là exclues du système bancaire et diversifier ses produits. Répondant à la question sur le taux d'intérêt élevé des prêts accordés, Michael P.Cracknell a expliqué que les microcrédits sont très difficiles et coûteux à gérer, qu'ils nécessitent plus d'investissement et de temps de la part des agents du crédit de l'Association qui, eux, ont les mêmes salaires que ceux travaillant au sein d'une banque. «Un agent de crédit gère 350 dossiers avec 120 mille dinars, alors que ce même montant peut faire l'objet d'uniquement deux ou trois crédits au sein d'une institution financière classique», affirme-t-il.
Enda inter-arabe compte, en 2012, atteindre 350.000 clients actifs couvrant tous les gouvernorats, notamment les zones rurales les plus vulnérables.
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