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La contagion par la "titrisation"
Publié dans WMC actualités le 16 - 10 - 2008

Déclenchée dans le milieu financier, la crise a touché de plein fouet le secteur financier. La coupable est la titrisation, affirme Jean-François Jamet, chercheur et consultant à la Banque mondiale.
Explications :
Parmi les créanciers touchés par la crise des prêts hypothécaires à risque figurent nombre d'organismes de crédits et de banques. Nombreux ont même fait faillite. New Century Financial Corporation en avril 2007 (alors que la capitalisation boursière de cet organisme atteignait 1,7 milliard de dollars au 1er janvier 2007), Aegis Mortgage, Home bank, First Magnus Financial et American Home Mortgage en août 2007 ont été les premières victimes.
Le n°1 du marché des crédits immobiliers aux Etats-Unis, Countrywide, en quasi-faillite, a été racheté en janvier 2008 par Bank of America. Les institutions européennes opérant aux Etats-Unis n'ont pas été épargnées. La banque britannique Northern Rock en a échappée grâce à l'intervention spectaculaire de la Banque d'Angleterre qui lui a consenti un prêt de 3 milliards de dollars en septembre 2007. En Allemagne, l'Etat a du intervenir pour sauver la Banque IKB de la faillite, alors que plusieurs banques régionales ont été rachetées après avoir subi des pertes importantes liées à des prêts consentis aux Etats-Unis.
L'ampleur de la crise et sa généralisation s'expliquent par la titrisation des créances hypothécaires à risque qui consiste pour une banque à les revendre sur des marchés spécialisés à des investisseurs. Ces derniers émettent et revendent ensuite des obligations adossées à un "paquet" de créances, qu'on retrouve parfois dans des SICAV monétaires traditionnellement jugées sans risque.
La titrisation des crédits hypothécaires suit 3 phases au travers de la constitution de 3 types de produits financiers distincts :
- les ABS ("asset backed securities") sont des valeurs mobilières adossées à une créance : c'est la forme la plus classique de titrisation ;
- les CDO ("collateralized debt obligations"), sont des obligations adossées à un paquet de créances. Elles offrent une panoplie de niveaux de risques et leur champ des combinaisons est virtuellement infini ;
- les SIV ("Special investment vehicles"), sont des véhicules qui agrègent des CDO. Ils figurent en général hors du bilan des banques, ce qui permet d'échapper aux règles prudentielles (par exemple les ratios Cooke et McDonough, qui mesurent le ratio de l'encours des prêts accordés par les banques à leur fonds propres).
Le risque induit par le prêt initial est ainsi transmis successivement à différents investisseurs, alors que les "paquets" de crédit conduisent à mélanger des niveaux de risque différents. La titrisation vise à mieux répartir les risques et élargir la quantité de fonds disponibles pour les prêts. On comprend la dimension de l'étendue du problème lorsque l'on sait que le détenteur final de la créance n'est plus celui qui l'a accordée et lorsque les banques ont une incitation moins forte à s'assurer de la solvabilité des emprunteurs ou à limiter la quantité des crédits à risque.
Sans oublier que le mélange des risques rend difficile l'évaluation de la valeur des paquets de crédits : celle-ci repose sur des modèles mathématiques complexes que peu d'investisseurs comprennent et sur les avis donnés par les agences de notation comme Moody's et Standard & Poor's. Celles-ci portent une responsabilité particulière dans la mesure où les avis très favorables accordés à certains paquets de créances comportant des subprimes ont pu induire les investisseurs en erreur.
Les créances titrisées ont ainsi été acquises par de nombreux investisseurs. Parmi eux figurent les fonds d'investissement, dont les hedge funds qui n'hésitent pas à s'endetter pour investir. Dans une situation de liquidité abondante (notamment du fait de la faiblesse des taux d'intérêt) et par effet de mode, les titres adossés aux subprimes ont ainsi facilement trouvé preneur. Or beaucoup des fonds d'investissement sont détenus, financés ou gérés par des banques, ce qui signifie que le système bancaire s'est largement engagé sur le marché des subprimes : le montant des encours s'élevait ainsi à environ 700 milliards de dollars fin 2006. Conséquence du retour de manivelle, plusieurs banques se sont retrouvées en faillite, la plus illustre étant la Lehman Brothers tout récemment.
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