Une journée d'étude sur les nouvelles mesures organisant les marchés publics a été organisée le 30 octobre 2008 par le ministère de l'Equipement, de l'Habitat en collaboration avec le Premier ministère. Cette journée a été consacrée pour le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), le plus concernée par l'organisation des marchés publics en Tunisie. Ouvrant les travaux de la journée, M. Slaheddine Malouche, ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Iamenagement du territoire, a indiqué que les marchés publics constituent un vecteur de dynamisation de l'économie nationale, surtout au niveau de l'emploi et de l'intégration dans la vie professionnelle. Les nouvelles mesures promulguées en juillet 2008 permettent une plus grande flexibilité dans le déroulement des marchés publics. Ce qui permet aux entrepreneurs BTP d'avoir une marge de manuvre dans la fixation des prix et dans l'accomplissement des travaux. «Ce que nous espérons est qu'il y aura une coordination entre les différents ministères et les différentes administrations concernés dans l'application des nouvelles procédures pour que la flexibilité escomptée se réalise réellement», a souligné M. Chokri Driss, président de la Chambre syndicale nationale des entrepreneurs en BTP. Il précisera par la suite que l'analyse des prix est très importante dans le bon déroulement des transactions. Jusque-là, la question du moins-disant était la principale préoccupation des entrepreneurs en BTP puisque les professionnels se trouvent privés de transactions accordées à ceux qui proposent le prix le moins élevé. D'où les nouvelles mesures qui stipulent l'exclusion des appels d'offres qui présentent des prix trop bas. Par ailleurs, le déroulement des travaux pourrait être entravés par la hausse des prix des matières premières. Avec les nouvelles mesures, les entrepreneurs peuvent effectuer une révision des prix des transactions pour pallier aux charges supplémentaires. Disons qu'avec les grands projets qui sont annoncés dans notre pays, les entreprises tunisiennes devraient être les premières à profiter de cette manne d'investissements. Dans ce cadre, M. Driss a souligné qu'un nouveau centre de formation professionnel pour les nouveaux métiers du bâtiment sera réalisé à El Kabaria, en guise d'une convention entre le ministère de l'Eduction et de la Formation professionnelle et l'Agence française de Développement. Ce qui permettrait de recruter des jeunes bien formés dans des spécialités pointus et très demandés. Il a aussi indiqué qu'il est temps pour les entreprises BTP d'exporter ses services à l'étranger. «Certaines entreprises investissent déjà en Libye (1,5 MDT) et en Algérie. Mais ce qui entrave actuellement notre activité, c'est la non coordination des banques qui refusent toujours de prendre des risques et de financer les entreprises BTP, même avant la crise financière», a-t-il ajouté. Espérons donc un avenir meilleur pour le secteur BTP !