Le soleil étant la ressource la plus abondante du sud tunisien, il était inévitable, à la faveur du «boom» mondial et national des énergies renouvelables, que naissent des initiatives visant à surfer sur cette vague. Le mérite d'être l'un des premiers à l'échelle du sud tunisien à avoir focalisé sur cette idée revient à l'Association du développement durable de Zarzis (ADDZ) qui caresse le rêve d'un «Projet de village éco-solaire Zarzis-Djerba». Convaincue que «la Tunisie, qui a acquis une riche expérience dans le domaine des énergies renouvelables, au travers des multiples travaux de recherche-développement entrepris dans ses universités et ses centres de recherche, a tout intérêt à en tirer profit et à faire des technologies sous-jacentes un véritable levier pour son développement et pour la création de nombreuses activités connexes, créatrices de richesses et de nouveaux emplois», l'ADDZ compte mettre son projet sur la table afin d'en étudier la faisabilité et de mobiliser, le cas échéant, les moyens pour le favoriser. Pour ce faire, cette association organise les 27 et 28 juin prochain un séminaire dont le programme sera articulé en trois axes : état et perspectives des technologies solaires dans le monde, politique tunisienne en matière d'énergies renouvelables et faisabilité du projet éco-solaire Zarzis-Djerba. Le principal objectif poursuivi par les organisateurs est de «faire des énergies renouvelables, et particulièrement de l'énergie solaire, un facteur de développement du sud tunisien, et, par la suite, contribuer au développement durable de la Tunisie». Dans l'optique de l'ADDZ, le village éco-solaire dont il est question «groupera des entreprises innovantes dans les technologies afférentes aux énergies renouvelables en général et à l'énergie solaire en particulier, des centres de recherche publics ou privés dans les spécialités du village, de même que des espaces d'expérimentation, pour tester les technologies mises au point ou exploitées par les entreprises qui y sont installées», notamment en matière de dessalement de l'eau de mer à des coûts compétitifs, afin d'en faire profiter les agriculteurs de la région et de leur permettre «de produire des produits agricoles à hauteur valeur ajoutée, en vue de leur commercialisation sur le marché international». Vaste programme et immense ambition.