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L'UTICA dans le regard des jeunes chefs d'entreprise
Publié dans WMC actualités le 29 - 05 - 2009

«Elle pourrait mieux faire. J'espère voir plus d'efforts pour l'amélioration du climat des affaires. Ce qui est positif d'un autre côté, c'est que nous remarquons que la centrale communique régulièrement sur et avec l'entrepreneuriat», répond Karim Aouij, jeune promoteur à qui on demandait comment il évalue les réalisations de l'UTICA. Leila Belgacem, consultante à l'export est également de la partie, pour elle, l'UTICA devrait plus aider les micro-entrepreneurs et les entreprises à domicile, qui sont en augmentation, en particulier chez les jeunes. «L'environnement économique en Tunisie possède un grand nombre de micro-entrepreneurs qui pourraient être mieux représentés à l'UTICA. Celle-ci devrait également contribuer au développement et la communication sur le cadre législatif et fiscal adaptable à la petite et micro-entreprise», précise-t-elle.
Monia Jeguirim, présidente en exercice du CJD, estime quant à elle que la centrale patronale bénéficie d'un large spectre au niveau de l'entrepreneuriat en Tunisie. «Je pense que l'UTICA a une large représentativité dans la mesure où l'industrie, l'artisanat, le commerce et les services qui sont l'essence même de notre centrale patronale y sont largement représentés. Sans oublier la composante Jeune qui constitue une véritable promesse de pérennité et un précieux gisement de compétences au service de l'économie de notre pays».
La position d'Abdelaziz Dargouth, ancien président du CJD, est plus nuancée. Tout d'abord, il considère qu'il est important de replacer la centrale dans le contexte historique des années 80. L'avènement de la mondialisation à l'époque a changé le rôle de l'UTICA, devenue le porte-drapeau de l'ouverture à l'opposé de la mission qu'elle s'est faite lors de sa création. Durant les années 50, explique M. Dargouth, l'objectif principal de l'UTICA était de construire une industrie tunisienne, puis organiser et moderniser le commerce national pour la mise en place du secteur privé. Toute cette organisation, cette édification se faisait sur un marché protégé par des barrières tarifaires et une économie dirigée par ceux-là mêmes qui ont créé cette union et qui se contentaient d'être un syndicat exclusivement protecteur.
De par le monde, explique Abdelaziz Dargouth, les syndicats des patrons ont migré vers un mouvement de dirigeants qui prônent un climat d'affaires plus juste, plus attractif, un équilibre socioéconomique, une ouverture et une compétitivité régionale, une organisation des métiers basée sur les compétences et l'innovation ,et surtout une influence importante sur les politiques économiques et les prises de décisions stratégiques.
Pourquoi pas une UTICA think tank ?
«L'Utica a réussi ces dernières années à donner au secteur privé la place qu'il mérite dans le paysage socioéconomique du pays. Rien que le fait d'être consultée régulièrement par les pouvoirs publics pour tout amendement législatif à caractère économique prouve sa place sur la scène nationale. Mais il serait avantageux, qu'outre le rôle de syndicat, de défense des intérêts sectoriels et de promotion de l'entreprise, la centrale syndicale oeuvre en tant que think tank», assure Monia Jeguirim ajoutant : «Des études stratégiques dans différents secteurs d'activité telles que pratiquées ces dernières années aident les entreprises à se positionner dans un contexte de grandes mutations pour ne pas dire de turbulence. Il est évident que cela nécessite des moyens, l'entreprise devrait contribuer à leur financement pour avoir une information économique fiable et précieuse. L'étude sur le secteur de la bijouterie réalisée récemment par l'UTICA en est la parfaite illustration».
Certains entrepreneurs pensent que pour que l'UTICA puisse maximiser ses réalisations, il faudrait renforcer son rôle en tant que structure de veille stratégique pour le secteur privé. Ce qui pourrait permettre aux autres structures de se concentrer sur la défense des intérêts des entrepreneurs.
La centrale pourrait par ailleurs selon M. Dargouth, proposer aux chefs d'entreprise de nouveaux services (ex : Centre d'appel pour les chefs d'entreprise afin de les informer, les soutenir, les guider) et amener les pouvoirs publics au développement d'un secteur privé basé sur l'entreprise citoyenne et sur la prise de décision partagée. Il serait également appréciable de s'investir plus intensément dans la mise en relation stratégique avec d'autres patronats, développer une nouvelle approche dans les négociations sociales pour un accord long terme et être le garant de la transparence, de l'éthique et de la bonne gouvernance dans l'environnement entrepreneurial.
Parmi les actions significatives que pourrait envisager notre centrale le « lancement de sondages d'opinion auprès des entreprises affiliées par secteur d'activité dont l'objectif serait d'identifier leurs attentes et leurs préoccupations par rapport au climat d'affaires et à l'environnement entrepreneurial, serait très utile à l'entreprise, à l'UTICA et au pays», conclut Monia Jeguirim.
Impliquer les jeunes
La présidente du CJD estime que «les Jeunes Dirigeants, dans toutes les régions, devraient s'impliquer davantage au niveau de la centrale patronale d'autant que le travail, le sérieux, la persévérance et l'esprit d'innovation sont des valeurs sûres qui caractérisent aujourd'hui les JD. «Aucune instance dans le monde ne peut se permettre le luxe de ne pas bâtir son avenir sinon, elle risque l'asphyxie. Faire confiance aux jeunes ce n'est pas seulement les faire participer, mais surtout leur donner la possibilité de prendre des décisions et prendre leur avenir en main», renchérit Abdelaziz Dargouth.
Pour Leila Belgacem, il importe que l'UTICA intègre plus de jeunes au niveau de ses plus hautes instances d'autant plus que le CJD est la pépinière de l'UTICA et qu'il a été créé à cette fin.
«Lorsque j'ai encouragé la création du CJD et du CNFCE au sein de l'UTICA, le but était de permettre aux femmes chefs d'entreprise, dont les besoins sont spécifiques, d'évoluer dans leur propre structure sous l'aile de l'UTICA en attendant le jour où elles considèreront qu'elles n'ont plus besoin d'une structure spécifique et s'intégreront totalement à la centrale. S'agissant des jeunes débutants confrontés au milieu entrepreneurial, je voulais qu'ils fassent leur apprentissage en étant autonomes et sans que l'ombre de la centrale ne pèse sur eux. Ils assurent et c'est tant mieux», déclare Hédi Djilani.
Sauf que pour marquer l'évolution et être encore plus dans l'ère du temps, on pourrait comme le pensent beaucoup de jeunes, moderniser l'image de la centrale. Objectif : valoriser la nouvelle dynamique mise en place par l'UTICA et assurer son rayonnement sur les plans national et international.
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