L'année qui s'achève a été plutôt bonne pour le leader du marché des batteries de démarrage que la crise n'a que marginalement affecté. Ce qui permet à la société, dirigée par Souheil Kallel, de voir l'avenir en rose et de fourbir ses armes en vue de nouvelles conquêtes à l'étranger. Chose promise, chose due : parce qu'il s'était engagé à revoir le business plan d'Assad, Souheil Kallel l'a fait. Le directeur général du leader du marché de la batterie de démarrage a présenté les grandes lignes de la nouvelle mouture de son plan de développement pour les trois prochaines années (2010-2012), lundi 14 décembre 2009, lors d'une communication financière. Durant cette période, la direction d'Assad entend investir pour consolider sa capacité de production en Tunisie et en Algérie, acheter dans le premier des terrains en vue de futures extensions; et créer un réseau de succursales de vente directe dans le second. A l'étranger, l'entreprise compte développer ses exportations qui représentent déjà 58% de son chiffre d'affaires- par la vente à partir de la Tunisie, mais sans exclure l'ouverture de filiales industrielles ou commerciales quand une opportunité se présente. L'Afrique sub-saharienne, dans laquelle Assad a débuté avec une percée commerciale au Sénégal début 2009, est dans le collimateur. «C'est un marché important où il faut du temps pour augmenter sa part. Mais nous sommes en train de l'étudier», indique le directeur général. Pour financer ces investissements dont l'enveloppe n'a pas été fixée, indique Souheil Kallel-, le groupe entend recourir comme par le passé à un «mix» entre fonds propres et crédits (8 millions de dinars en 2008). Mais il ne fera appel au marché financier que pour financer de «gros investissements». Si notre champion national des batteries nourrit de telles ambitions de développement, notamment à l'international, c'est parce qu'il se porte plutôt bien, et ce malgré la conjoncture internationale. Le chiffre d'affaires consolidé 2009 (62,6 millions de dinars) du groupe va à peu près se situer au même niveau que celui de 2008 (63 millions de dinars). Toutefois, les quantités exportées (+26%), le chiffre d'affaires à l'export (+6%) et le résultat net (8 millions contre 7,3 MD) progressent. La crise économique mondiale n'a donc «pas eu d'impact significatif sur l'activité, car elle n'a touché que la première monte de l'industrie automobile. Or, Assad opère principalement sur le rechange». D'ailleurs, le relatif ralentissement de l'activité subi par l'entreprise est imputable «aux industriels de première monte qui se sont tournés vers le marché du rechange pour y écouler leurs stocks. Ce qui a créé une pression sur les prix de vente sur le marché international», analyse Souheil Kallel. Pour l'avenir, Assad table sur une progression durant les trois prochaines années du chiffre d'affaires de 13,4% par an à 73,2 MD-, du résultat d'exploitation de 20,6% (à 9 millions de dinars), et du résultat net de 14,6% par an, à 8,8 MD. De quoi garantir la poursuite de l'envolée du titre Assad en Bourse où il a progressé plus que le Tunindex en 2009 (+70,85%, contre +46,5%).