«Avec la survenue de la vague de froid, on s'attend à une accentuation de la grippe AH1N1. Mais on voudrait rassurer tout le monde que les quantités disponibles de vaccin suffisent pour le moment et qu'il y aurait d'autres commandes dans le cas où la demande s'accroît», a déclaré M. Mohamed Belayba, directeur général de la santé, lors d'une conférence de presse organisée le 13 janvier 2010. Jusqu'ici 24 décès dus à la grippe porcine ont été recensés dont cinq femmes enceintes et deux enfants de 3 et 18 mois. Le nombre de personnes qui ont été vaccinées est estimé à 270 mille, sachant que 350 mille doses ont été procurées comme première commande par la Pharmacie centrale. Un nombre encore faible, dit-on, puisque les Tunisiens, à l'instar d'autres pays, manifestent une certaine prudence face au vaccin. Mais les responsables du ministère de la Santé ont été clairs. «Malheureusement chaque semaine, nous recensons des chiffres en hausse de malades et de décès. Ce qui nous amène à accentuer plus notre campagne de sensibilisation», explique M. Mongi Hamrouni, directeur de la santé de base, tout en insistant sur le rôle des médias dans cet effort. De son côté, M. Belayba indique qu'il a été montré que plus le nombre de personnes vaccinées augmente, plus le nombre de décès diminue. «En Suisse, 60% de la population est vaccinée. Ce qui a permis de réduire de 50% le nombre des décès», ajoute-t-il. D'ailleurs, on affirme que les 80 mille doses restantes du vaccin seront consommées dans les semaines qui viennent, si on suit le rythme de 3 mille personnes vaccinées par jour. Selon Dr Noureddine Achour, directeur de l'Observatoire national des maladies nouvelles et mutantes, le nombre de cas confirmés de grippe est de 3.700 qui appartiennent à la tranche d'âge de moins de 35 ans. Dans les hôpitaux, il est de 919 dont 170 cas qui ont été admis dans la réanimation. Concernant la reprise de la Omra, on n'est pas encore décisif, surtout que cette question concerne le ministère des Affaires religieuses qui n'a pas encore réagi face aux réclamations des agences de voyage. «En octobre 2009, le vaccin n'était pas disponible. Ce qui fait que le pèlerinage et la Omra ont été suspendus. Aujourd'hui, la situation est beaucoup plus différente», précise M. Belayeb.