Le schéma national de la recherche scientifique subit des réformes qui visent la dynamisation du rendement de cette filiale et une meilleure valorisation de ses résultats dans le cadre d'un partenariat actif entre les structures de recherche et les entreprises économiques. En effet, le domaine de la recherche, dans ses applications concrètes, est un ferment indispensable à l'innovation technologique : sans cette étape, pas d'avancée de l'économie tunisienne vers des activités à forte valeur ajoutée. Dans ce sens, durant le prochain quinquennat, près de 830 millions de dinars seront alloués à la modernisation de l'infrastructure de base, l'acquisition d'équipements, la mise en place de 3 pôles interrégionaux (nord, centre et sud du pays) et de 3 centres publics de recherche scientifique au sein des pôles technologiques, mais aussi à la polarisation des compétences tunisiennes travaillant à l'étranger. Ces différents programmes devraient porter la contribution de la recherche scientifique et de l'innovation technologique à 15% du PIB d'ici 2014, et le nombre de laboratoires de recherche à 200 (147 unités actuellement). Parallèlement, le rayonnement des pôles technologiques sera renforcé par des mesures incitant les grandes entreprises, les centres de recherche et les universités, au niveau international, à s'y installer et impulsant leurs relations avec le tissu économique et social. Dans le même sens, le réseau des pépinières d'entreprises tend à être élargi vers les différentes écoles d'ingénieurs, instituts technologiques et complexes de développement avec un accompagnement des jeunes promoteurs installés dans ces espaces. La création de la Commission nationale de haut niveau pour les sciences et les technologies permettra une meilleure coordination entre les différents programmes sectoriels, et devra diriger les activités de la recherche scientifique vers les secteurs prometteurs (TIC, biotechnologie, électronique, énergie renouvelable, agriculture et industrie agroalimentaire ). Elle devra également mettre en place un réseau de compétences nationales résidant à l'étranger, et développer le partenariat avec les pays développés. A travers des programmes de recherche fédérés, la commission cernera les domaines de recherche prioritaires en association avec les chercheurs tunisiens établis à l'étranger, les expertises étrangères et le secteur de la production.