La Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), a tenu ce jeudi 4 février 2021, une conférence de presse, en présence du bâtonnier des avocats Brahim Bouderbala et du secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi, pour présenter son rapport à propos des arrestations et des violations ayant touché des jeunes et des enfants, lors des derniers mouvements de protestation. La LTDH a relevé, ainsi, des dépassements allant jusqu'à la torture des manifestants. Elle a assuré que les descentes policières étaient arbitraires sans ordre judiciaire suivies par des arrestations abusives dans les rues, outre les descentes nocturnes illégales. Ces pratiques ont causé des dommages psychologiques et matériels aux familles des concernées. La ligue a, également, relevé la saisie des téléphones et des ordinateurs de certains manifestants et la divulgation de leurs données personnelles sur les réseaux sociaux pour se venger.
Le rapport de la LTDH indique que des détenus ont été victimes de torture, comme le rasage des cheveux des mineurs, le retrait de leurs pantalons tout en les menaçant de viol alors que les agressions physiques ont même touché des membres de leurs familles lors des descentes nocturnes. A lire également Jamel Jarboui : Il faut absorber la colère des forces de l'ordre ! Dans une déclaration aux médias, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheff a mis en garde contre les dépassements constatés, estimant que l'agression des mineurs n'est pas admissible, renouvelant le soutien de l'UGTT aux manifestations et aux détenus. Il a, également, fait part du refus de l'UGTT des pratiques des syndicats sécuritaires, appelant la société civile à s'opposer à ces violations. D'autre part, il a dénoncé la campagne orchestrée menée contre les journalistes pour les dénigrer.
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