Le président de la Commission scientifique de lutte contre le Covid-19, Hédi Oueslati, a souligné, lors de son intervention, mercredi 9 juin 2021, sur Mosaïque FM, que la situation sanitaire est inquiétante et que tout relâchement aura un lourd tribut. « Les révisions qui ont été opérées, sur certaines décisions, ont émis des messages contradictoires aux citoyens. En allégeant les mesures, le gouvernement a contribué au relâchement qui s'en est suivi, les citoyens ont pensé que les choses allaient mieux alors qu'il n'en est rien, certes, mais la tendance était déjà bel et bien là », a déclaré Hédi Oueslati, se disant choqué d'entendre que des familles sont en ce moment en train de planifier des rassemblements pour des fêtes de mariage prévues en juillet et août.
Sur la réunion de la commission, tenue hier, il a affirmé que les recommandations ont cette fois concerné « l'application des recommandations ». « L'Etat ne peut pas mettre des policiers partout, un policier est un agent comme les autres et si passé la porte d'une grande surface, un citoyen enlève son masque car il a dépassé le point de contrôle, alors aucun policier ne pourra rien y faire. Les citoyens doivent assumer leur part de responsabilité, il faut sortir de cette logique d'Etat, c'est le citoyen qui doit aussi se prendre en main, chaque citoyen est responsable indépendamment des mesures générales ! », a souligné M. Oueslati.
Sur le calendrier des festivals durant cet été, et le festival de Carthage notamment, qui doit se tenir du 8 juillet au 17 août, Hédi Oueslati a confié, avec une pointe à peine dissimulée de scepticisme, que la commission n'a pas été tenue informée du protocole sanitaire prévu et n'en a pas discuté. Il a enfin estimé que le couvre-feu ne doit pas être levé tant que la situation sanitaire ne s'est pas nettement améliorée, car c'est la mesure la plus respectée.
