Le secrétaire général du Syndicat régional de la sécurité de l'aéroport de Tunis-Carthage, Anis Ouertani, a démenti qu'il y ait eu une quelconque complicité des responsables de la sécurité de l'aéroport de Tunis-Carthage dans le but de faire entrer un terroriste expulsé sur le sol tunisien. Lors de son intervention jeudi 24 juin 2021, sur Mosaïque FM, le syndicaliste a précisé que la loi de l'Organisation mondiale de l'aviation civile impose aux compagnies un protocole précis dans le cas d'expulsion de détenus. Il a indiqué que le ministère de l'Intérieur avait adressé une correspondance à la direction des frontières et aux parties étrangères et les avait informés de la décision d'expulsion. Il a ajouté qu'une erreur technique et humaine manifeste a eu lieu, notant qu'il est nécessaire que le pays qui expulse le passager informe le pays vers lequel il est expulsé 24 heures avant l'embarquement du concerné et révélant que la partie turque n'a fourni aucune information sur le terroriste expulsé et ne s'est pas conformée à la notification préalable.
Anis Ouertani a confié que le personnel de l'avion qui transportait le terroriste n'a pas été informé de l'embarquement d'un terroriste expulsé à bord. Il a révélé que le terroriste a atterri le 17 juin à l'aéroport de Tunis-Carthage, accompagné de passagers, qu'il avait l'intention de s'échapper et a franchi les portes de contrôle des passeports sans tamponner son passeport.
Il a ajouté que le ministère de l'Intérieur a pris des décisions à l'encontre de certains des cadres de sécurité à l'aéroport de Tunis-Carthage et qu'une enquête est ouverte pour déterminer les responsabilités. « Il s'agit d'une erreur humaine, oui, mais à aucun moment de complicité. Je refuse qu'on accuse ces responsables, ces agents, qui sont les mêmes qui défendent le pays contre les intrusions, qui ont arrêté la passagère avec l'arme, qui arrêtent les dealers de drogue, qui ont dit non quand on a voulu aider des gens fichés à partir du pays, je refuse de les voir aujourd'hui accusés de complicité car il n'en est rien ! Qu'on les isole ou les mute, ils l'acceptent, mais les traiter de traitres, jamais ! », a conclu le sécuritaire.