Le Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales a vivement condamné, ce jeudi 1er juillet 2021, d'une part, la violence physique qui a touché la personne et la dignité de la femme tunisienne via l'agression perpétrée la veille contre la députée d'opposition Abir Moussi, au sein même de l'hémicycle du parlement, à deux reprises, et au vu et au su de tous.
Et d'autre part, le comité a condamné la gravité de l'implication d'organismes officiels de l'Etat dans la protection de terroristes et dans la couverture de leur entrée sur le territoire national sans application de mesures légales à leur encontre ainsi que la gravité de l'implication de deux grands symboles de la justice tunisienne, d'une manière scandaleuse et choquante, dans la protection de terroristes et de corrompus, le tout en restant au-dessus de la loi et sans rendre de comptes.
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Dans un communiqué signé par le président du comité et le ministre de l'Intérieur limogé, Taoufik Charfeddine, le comité a alerté contre le sérieux des soupçons pesant sur le chef du gouvernement et ministre de l'Intérieur par intérim ainsi que sur la ministre de la justice par intérim, couvrant le terrorisme et la corruption, ce qui ébranle la confiance dans les structures de l'Etat et dans son gouvernement.
Le comité a mis en garde aussi contre la gravité des atteintes contre les droits de la femme, sa dignité et contre les droits de l'Homme en général. Et de soutenir que la répétition et l'aggravation des cas de relâchement, de corruption et d'impunité représente une atteinte à la sûreté nationale du pays, qui menace la paix sociale et augure d'une explosion sociale et d'un effondrement prochain de l'Etat.