C'est théoriquement une triple commémoration que les Tunisiens célèbrent aujourd'hui. La fête de la République du 25 juillet 1957, l'assassinat du martyr Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013 et le décès de Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet 2019, premier président élu de la IIe République. Mais c'est avec beaucoup de colère que les Tunisiens ont célébré cette journée avec des affrontements avec les forces de l'ordre et des attaques des locaux du parti islamiste Ennahdha dans plusieurs régions. Ils ont scandé des slogans hostiles au Parlement dominé par les islamistes qui, dans les urnes, ne dépassent pas les 26%, en comptant avec leurs radicaux d'El Karama.
Une majorité nette des Tunisiens est hostile aux islamistes, responsables de la déliquescence de l'Etat tunisien et de la situation catastrophique, économique et sanitaire, du pays. C'est donc en toute logique que l'on a brûlé un peu partout leur drapeau et que l'on a appelé à la dissolution du Parlement et du gouvernement dirigé par leur marionnette Hichem Mechichi. La fête de la République est censée unir les Tunisiens autour d'un projet unique. La messe est dite, ce 25 juillet 2021, les Tunisiens sont bien unis contre les islamistes.