Il y a quelques semaines à peine, il injuriait et insultait tous ceux qui s'opposaient à lui. Abir Moussi était traitée d'animal, les journalistes étaient considérés comme des corrompus. Le pouvoir grise et il a bien grisé Seïf Eddine Makhlouf dont on ne compte plus les infractions à la loi. Il a injurié des magistrats, il a agressé physiquement une opposante et il a menacé des journalistes. Au sommet du pouvoir Seïf Eddine Makhlouf regardait tout le monde de haut. Il distribuait les notes de patriotisme aux uns et les sentences de haute trahison aux autres. Personne n'a de grâce à ses yeux, même pas le président de la République, surtout pas le président de la République.
Quand les jeunes se sont révoltés contre l'ancien régime, en 2011, cela s'appelait révolution à ses yeux. Mais quand les jeunes se sont révoltés contre les islamistes en 2021, cela devenait un coup d'état. Drôle de logique chez cet avocat islamiste radical entré au parlement avec 169.000 voix et qui se considère comme le plus populaire des Tunisiens, malgré les 2% que lui attribuent les instituts de sondage. En attendant l'inévitable case prison, pour tous ses méfaits, le voilà seul, déboussolé, ne sachant plus que faire. Œil hagard, air perdu, il a perdu toute son assurance et toute son arrogance. Fin de partie pour l'ennemi numéro un des journalistes tunisiens. C'est la fin logique de tous les tyrans, de tous les sauvages, de tous les affabulateurs.