Le PDL a fermement condamné les pratiques de l'autorité en place visant à entraver les travaux du parti, à restreindre ses activités et à confisquer son droit à célébrer les fêtes et commémorations nationales comme il a toujours fait. Dans un communiqué publié le 18 octobre 2021, le parti a dénoncé l'intention du président de la République, Kaïs Saïed, qu'il ne nomme plus désormais mais qualifie de « président du pouvoir établi », de mettre tous les partis et politiciens dans le même panier, entachant le rôle d'opposant qu'a joué le PDL au cours des dernières années. Il a également regretté que les efforts de son bloc parlementaire et son audace face aux manœuvres de Rached Ghannouchi soient reniés.
Le PDL a enfin appelé le « président du pouvoir établi » à fixer un délai pour la situation exceptionnelle et lever le flou que connaît le pays. Il a également appelé le chef de l'Etat à dissoudre le Parlement et convoquer des élections législatives prématurées pour permettre au peuple d'exercer sa souveraineté. Le parti a appelé Kaïs Saïed à émettre une déclaration qui comprend les orientations générales et les politiques que le gouvernement prévoit de mettre en place, il a aussi souligné la nécessité de procéder dans l'immédiat au contrôle sur le déroulement des décaissements des prêts et des dons, sur l'exécution des budgets successifs et les raisons de l'interruption des grands projets, en plus d'ouvrir le dossier de la corruption dans le secteur agricole.
Le PDL a en fin exprimé sa préoccupation face à la politique étrangère adoptée par l'autorité en place, mettant en garde contre l'isolement de la Tunisie et son exposition aux dangers des conflits régionaux et internationaux pour en faire une carte aux mains des différents axes, ce qui rompt avec la politique étrangère de Bourguiba qui repose sur le maintien de la souveraineté nationale et des intérêts tunisiens dans le cadre de l'égalité et du respect mutuel.