Prenant la parole à l'ouverture du congrès de l'Union régionale du travail à Ben Arous, le secrétaire général de la Centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a assuré, samedi 23 octobre 2021, que l'Union générale tunisienne du travail n'était à la solde de personne et que nul ne pourrait se servir de l'organisation pour ses intérêts. Notant que l'UGTT n'avait jamais trahi ses promesses, il a réitéré que les entreprises publiques étaient une ligne rouge et que la Centrale syndicale ne permettrait guère qu'elles soient cédées en référence aux appels à la privatisation de certaines parties afin de les sauver de la faillite. Il a déploré, par ailleurs, la dégradation de la note souveraine de la Tunisie et a laissé entendre que nul ne pourrait faire le poids face aux bailleurs de fonds internationaux quand on se trouve dans la posture d'un quémandeur. Noureddine Taboubi a, à l'occasion, exprimé son rejet de l'exclusion des opposants politiques rappelant que le paysage politique actuel est le fruit des urnes et à l'image de la société tunisienne. Il a évoqué, dans ce sens, les manifestations qui ont eu lieu après le 25 juillet et les altercations entre ceux qui soutiennent le président de la République et ceux qui s'opposent à ses décisions mettant en garde contre un schisme aux répercussions dangereuses. S'adressant au président de la République sans le nommer, le secrétaire général de l'UGTT a indiqué que c'était au chef de l'Etat de fédérer les citoyens autour d'un projet dans lequel ils peuvent croire rappelant que la crise politique était due en partie à l'absence de confiance entre les gouvernés et les gouvernants. Il a nié, à l'occasion, tout litige avec le président de la République admettant, toutefois, l'existence de divergences. Réitérant que la solution doit impérativement être tuniso-tunisienne, il a appelé le président de la République à s'exprimer clairement et en toute transparence sur son projet afin que l'UGTT puisse définir sa position. Noureddine Taboubi n'a pas manqué de rappeler que tous ceux qui ont tenté de s'attaquer à l'UGTT avaient fini dans « les poubelles » soulignant que jamais la Centrale syndicale ne donnerait de chèque en blanc à qui que ce soit.