Le directeur général des Industries manufacturières au ministère de l'Industrie Fethi Sahlaoui, a donné des explications sur la récente hausse du prix des barres de fer destinées à la construction. Dans une déclaration, accordée mercredi 8 décembre 2021, à Mosaïque FM, Fethi Sahlaoui a précisé que la Tunisie compte un tissu industriel de sept entreprises opérant dans le secteur du fer, la Société tunisienne de Sidérurgie El Fouladh et six sociétés privées. « El Fouladh maitrise toute la chaine de production mais le rôle des entreprises privées se limite à importer les billes de fer et les transformer en fer de construction avec un taux d'intégration de 20%. Le problème est que nous ne pourrions exercer une pression sur les prix qu'à travers El Fouladh qui ne produit que 15% des besoins du marché qui sont de l'ordre de 500 mille tonnes, le reste qui représente 80% du coût de production est importé », a affirmé le responsable. « Ce montant est estimé à 300 millions de dollars que doit payer la Tunisie chaque année. Notre pourvoir de pression sur les prix, dans la mesure où la matière première est à 80% importée, est très limité et cette hausse exceptionnelle touche le monde entier. Nous avons un programme pour la réhabilitation d'El Fouladh et nous œuvrons à trouver des solutions pour augmenter la production et permettre ainsi à la société nationale de satisfaire les besoins du marché et même d'exporter », a-t-il conclu.
Le prix du fer destiné à la construction a enregistré une hausse de près de 14% à partir du 6 décembre 2021 suite à une décision du ministère du Commerce. Il s'agit de la deuxième hausse annoncée depuis septembre dernier. Le ministère du Commerce avait décidé, suite aux revendications des professionnels après la hausse de la matière première (billettes de fer), d'augmenter le prix des barres destinées à la construction de 10%.