De nombreuses personnalités ont signé, jeudi 13 janvier 2022, un communiqué, pour dire non à « l'autocratie et à la victimisation hypocrite ». Les signataires ont souligné que les Tunisiens célèbrent demain, le onzième anniversaire du 14 janvier, dans des circonstances exceptionnelles, celles où le Président de la République « a pris le pouvoir et rejeté toute approche démocratique dans la gestion de la crise globale que traverse le pays, et sa persistance à imposer un agenda politique, économique et social qui abolit le reste des institutions de l'Etat ».
Ils ont accusé Kaïs Saïed d'atteintes aux libertés et aux droits fondamentaux des Tunisiens et de diaboliser toute voie dissidente, ce qui a permis à des parties, qui ont, dix années durant, contribué à appauvrir le peuple et violr ses droits à la dignité, à la justice, à l'égalité et à la liberté, de s'ériger en victimes. « Nous signataires… nous refusons toute tentative de retour en arrière, qu'elle soit initiée par le chef de l'autorité en place, par les anciens gouvernants, ou encore par le reste de l'ancienne dictature qui ne reconnait pas la voie de la révolution. Nous appelons donc les citoyens libres à manifester le 14 janvier pour défendre nos libertés et notre droit à être les maîtres de notre destin pour une Tunisie démocratique, sociale, pluraliste et juste, tout en prenant les précautions sanitaires nécessaires pour éviter les contaminations par le Covid-19 », conclut le communiqué.