La présidente du parti destourien libre - PDL - Abir Moussi, a déclaré, lors de son intervention, ce jeudi 4 août 2022, sur Express FM, que les opposants aux Etats-Unis d'Amérique en Tunisie se livrent une guerre par procuration, critiquant les propos du dirigeant du mouvement Echaâb, Haykel Mekki. Elle a affirmé : « vous n'avez honte de parler de souveraineté nationale ? Est-ce que Zouheir Maghzaoui défend la souveraineté nationale ? La photo de Jamel Abdennasser qui trône dans les locaux du parti et la référence idéologique nasserienne qui est revendiquée par le parti prouvent clairement une allégeance à un autre pays ». Abir Moussi a souligné que son parti revendique son appartenance au courant destourien et brandit la photo de Habib Bourguiba en tant que fondateur de la République tunisienne contrairement à d'autres qui posent des photos d'autres personnalités étrangères. « Dans la constitution que nous avons proposée, nous avons demandé à interdire les partis qui sont liés par des intérêts à des parties étrangères » a-t-elle ajouté.
Le dirigeant du mouvement Echaâb, Haykel Mekki, a indiqué, pour sa part, lors de son intervention sur Diwan FM, que son parti n'a pas de leçons à recevoir en termes de souveraineté nationale, de la part de Abir Moussi et du PDL notamment. « Que le leader Habib Bourguiba ait une photo de Atatürk dans son bureau ou qu'il soit ami avec Mendès France, ou encore qu'un jeune brandisse la photo de Guevara ne veut pas dire qu'ils manquent de patriotisme ou qu'ils ne respectent pas la souveraineté nationale. Les militants d'Echaâb sont prêts à donner leur sang pour ce pays et oui nous avons beaucoup de relations avec beaucoup d'amis dans des partis militants dans d'autres pays, dont la Chine, le Venezuela, l'Algérie et nos relations nous les entretenons pour l'intérêt de notre pays et de notre souveraineté » a-t-il poursuivi.
Haykel Mekki s'est dit étonné d'avoir été montré du doigt pour avoir critiqué l'impérialisme américain ajoutant que son parti n'a jamais rencontré des ambassadeurs pour inciter contre son pays, ou inciter le FMI ou encore appeler des pays à la rescousse pour trancher des différends internes ou mentir à propos du pays et de son président.
« Nous rencontrons des diplomates dans le cadre de la loi et nous informons le ministère des Affaires étrangères du lieu, de la date et du contenu de la rencontre et donc nous agissons pour l'intérêt du pays. Nous croyons que pour notre souveraineté et pour notre intérêt, nous devons nous tourner un peu vers l'Est et cela ne veut pas dire rompre nos relations avec l'Occident mais l'Est pourrait être bénéfique pour notre économie, notre Etat et notre peuple » a-t-il conclu.