L'Observatoire Chahed pour le contrôle des élections et l'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (Atide) ont dénoncé, vendredi 30 septembre 2022, la suppression des financements publics pour les candidats aux législatives anticipées prévues en décembre 2022. Dans une déclaration à la Tap des représentants des deux organisations ont avancé que la suppression des financements publics saperait le principe d'égalité des chances pour les candidats. Le directeur de l'Observatoire Chahed, Nasr Harabi, a affirmé, dans ce sens, qu'il est possible de garantir un minimum d'équité entre les candidats en mettant en place un système de remboursement pour la campagne électorale suivant le même modèle que les législatives de 2019. De son côté, le président de l'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (Atide), Bassem Maatar, a condamné cette décision la qualifiant d'inacceptable. Il a ajouté que les financements publics permettraient aux candidats qui ne disposent pas de moyens de mener une campagne électorale significative. Il a indiqué, par ailleurs, que les prochaines élections seraient plutôt « individualistes et régionalistes » et donneraient, de ce fait, naissance à un paysage parlementaire éparpillé.