Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, vendredi 18 juillet au Palais de Carthage, Sadok Mbarek, ministre de la Jeunesse et des Sports. Un communiqué nocturne de Carthage précise que la rencontre a porté sur le projet de loi organique relatif aux structures sportives. À cette occasion, le président de la République a souligné l'importance de ce projet « pour mettre un terme à une situation juridique hybride, qui ne repose ni sur un professionnalisme clairement défini, ni sur un véritable amateurisme, et qui est en outre gangrenée par des réseaux de courtage et de corruption ». Le chef de l'Etat a ainsi rappelé plusieurs textes relatifs au secteur, qui affirment que l'éducation physique et sportive contribue à la formation, à l'intégration, à l'épanouissement et au développement des capacités physiques et intellectuelles des citoyens, en plus d'être un des objectifs fondamentaux de l'éducation et de la culture. Il a également rappelé que la Tunisie s'est illustrée sur les podiums de nombreuses compétitions sportives internationales, non seulement grâce aux compétences de ses athlètes, mais aussi à leur profond esprit patriotique pour faire rayonner le drapeau national dans les instances internationales. Il a toutefois souligné que, malgré l'abondance des talents en Tunisie, les résultats ont régressé, notamment dans les sports collectifs, en raison de choix qu'il a qualifiés de « non innocents ». Kaïs Saïed a indiqué qu'à cela s'ajoutent la dégradation de nombreuses infrastructures sportives et une urbanisation qui a privé les enfants et les jeunes d'espaces pour pratiquer des activités sportives. « L'infrastructure de base a disparu, les résultats ont décliné, et seuls les réseaux de corruption se sont épanouis ». Et d'ajouter : « Quant aux maisons de jeunes, qui étaient autrefois des lieux de culture, d'éducation et de sport, beaucoup sont aujourd'hui à l'abandon, quand elles ne se sont pas transformées en repaires de corruption et de consommation de drogues ».
Le président de la République a conclu en affirmant que la Tunisie a besoin de nouveaux textes dans tous les domaines, y compris le domaine sportif, afin de redonner à ce secteur son rayonnement et de le libérer des multiples facteurs ayant conduit à cette situation inacceptable.