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Carthage, vous avez encore tout faux !
Publié dans Business News le 21 - 11 - 2017

La rapidité avec laquelle la présidence de la République a dégainé l'artillerie lourde pour réagir à la rumeur de la mort de BCE est surprenante. Depuis samedi, cette information, ou plutôt fausse information, a été « L'INFO » qu'il fallait suivre. Des arrestations en un temps record, une Saïda Garrache qui commente, non pas une fois mais deux, et un Sofiène Selliti qui s'y attarde et apporte des précisions à n'en plus finir.

Ce genre de ragots fait le bonheur des « nabbaras » en tout genre. Ceux qui se délectent des histoires bien salaces, mais aussi ceux qui pensent que ce qui pourrait nous arriver de pire c'est que le président de la République décède.
Mais ce genre de ragots est aussi symptomatique de la fragilité de l'Etat à son plus haut niveau. Qui a donné l'ordre au service de communication de Carthage de réagir de cette manière, avec une rapidité et une fermeté qu'on aurait souhaité voir dans des dossiers plus importants ? Une personne, certes, pas très bien conseillée.

La rumeur de la mort du président de la République aurait pu faire gentiment sourire (même jaune). D'abord parce qu'il n'est pas mort (Dieu merci !), et ensuite parce qu'il s'agit d'un ragot propagé par des personnes « malintentionnées » certes, mais totalement stupides. Gentiment sourire, pendant 2 secondes, et tourner la page pour revenir à des sujets plus sérieux. Les grands dirigeants de ce monde ne s'offusquent pas outre mesure des rumeurs annonçant leur mort, ils les ignorent et se concentrent sur l'essentiel.
Ceux qui ont élu un président de la République âgé de 90 ans, sont sans méconnaitre les limites du corps humain. Il est scientifiquement établi, depuis que l'Homme est Homme qu'une personne âgée de 90 ans a plus de chances de trépasser de cause naturelle qu'une autre de 30 ans. Ceci est un fait, et ce fait ne devrait pas être notre plus grande frayeur.
Cette rumeur, on l'avait déjà entendue plus d'une fois ces derniers mois. Ce n'est donc pas la première fois que des « personnes malintentionnées » tentent de laisser croire une chose pareille. Visiblement, Carthage a voulu faire en sorte que ce soit bien la dernière.

Ce n'est certes pas la première fois que les services de communication de Carthage passent à côté de ce qui est vraiment essentiel. Cette fois encore, ils ont totalement foiré leur coup. Les commentateurs populistes et autres langues acerbes auront encore plus de matière à débattre. Le délégué de Matmata, lui, est resté enfoui six pieds sous terre pendant 10 jours. 10 jours sans aucune nouvelle de l'homme, mort pendant l'exercice de ses fonctions. 10 jours sans pouvoir l'enterrer de manière décente, sans que la famille, les proches et ceux qui le connaissent puissent enfin faire leur deuil. Ceux qui ont, eux, propagé une rumeur sur internet ont été arrêtés en 48 heures vu le grand danger qu'ils présentent…
La présidence a encore raté sa chance de faire une sortie classe et distinguée. De dire qu'elle n'en a que faire de ce genre de rumeurs, que personne n'est à l'abri d'une mort soudaine, et que les mécanismes nécessaires sont, depuis longtemps, mis en place afin d'assurer une transition démocratique, transparente et rapide, dans le cas où cela arriverait par malheur. C'est le message contraire qu'on nous donne. Après Béji Caïd Essebsi, le déluge !
Il est vrai que pour avoir observé le feuilleton, lourd à n'en plus finir, qui a donné naissance à l'élection du président de l'ISIE, ou encore ceux ayant donné naissance à la date des municipales, on ne peut qu'avoir des doutes sur l'organisation des élections à venir aux normes qu'il faut et dans les délais qu'il faut.

Pendant ce temps-là Youssef Chahed travaille. Sa communication s'améliore. Il fait dérouter un avion présidentiel pour se rendre à Gabès, pendant que BCE se pavane au stade de Radès, il se rend de bon matin à Gafsa pour enterrer le délégué de Matmata Mohsen Ben Assi, pendant que BCE est trop occupé à étouffer les rumeurs de sa mort. Qui est le plus vivant des deux ?
C'est un mauvais message que Carthage a réussi à faire passer. Les citoyens, qui se sont émus pendant quelques minutes devant une rumeur, avant de vite découvrir qu'elle était fausse, ne retiendront pas que le président de la République est encore en vie et qu'il veille sur eux. Ce qu'ils en retiendront c'est que ce qui pourrait leur arriver de pire n'est pas de se retrouver du jour au lendemain sans président. Ce qui est pire aujourd'hui, c'est d'être gouvernés par des gens qui mettent plus d'efforts à étouffer une rumeur qu'à se préparer à une éventualité bien réelle. Des gens qui devraient, au lieu de s'acharner à prouver (sans y arriver) qu'une personne est éternelle, faire en sorte que les institutions, elles, le soient et ne meurent pas avec ceux qui les dirigent.

La présidence de la République, désorganisée comme elle est, s'est sentie menacée. Si elle se sent menacée car une poignée de citoyens a pensé, pendant un court instant, que le président de la République est décédé, c'est que les choses sont plus inquiétantes qu'il n'y parait. La classe politique actuelle déjà vidée de sa substance et encore plus décevante jour après jour, aura-t-elle du mal à trouver une personne susceptible de remplacer Béji Caïd Essebsi ? Au sommet de l'Etat, on pense visiblement que oui…


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