Il a beau dire qu'il sera le seul à décider de la composition de son gouvernement, il n'en est rien réellement, ce n'est pas Habib Jamli qui est en train de sélectionner les futurs ministres. D'après des informations révélées par l'hebdomadaire Al Mijhar et confirmées à Business News par une source interne à Ennahdha, c'est une commission nommée par la commission de la Choura qui va sélectionner les ministres. Elle a déjà eu trois réunions pour pencher sur le sujet et les résultats de ses castings seront révélés la semaine prochaine, au plus tard le 15 décembre comme l'exige la constitution. Les dix décideurs de la composition du gouvernement sont Rached Ghannouchi, Ali Laârayedh, Noureddine Bhiri, Noureddine Arbaoui et Imed Hammami (bureau politique) ainsi que Abdelkarim Harouni, Saïd Ferjani, Jamel Aoui, Habib Bribech et Tahar Boubahri.
Parmi les décisions prises par cette commission, c'est qu'il n'y aura aucun député élu pour occuper le poste de ministre. Une décision qui dérange plusieurs membres non élus d'Ennahdha qui espéraient obtenir un siège au parlement. C'est le cas, entre autres, de Mehrezia Laaâbidi ou Abdelattif Mekki qui auraient pu remporter ce siège si les premiers de leurs listes libèrent leur poste pour aller au gouvernement. Par ailleurs, et s'il est quasi certain qu'Attayar et Echaâb ne vont pas prendre de portefeuilles au gouvernement, il est désormais quasi certain que deux à trois membres de Tahya Tounes vont briguer des postes. Il est également question que certains actuels ministres soient maintenus dans le futur gouvernement de Habib Jamli.