L'immolation du jeune vendeur de cigarettes à la sauvette, mardi 12 mars 2013, devant le théâtre municipal à l'avenue Habib Bourguiba, à Tunis, était la goutte qui a fait déborder le vase (lire notre article). Une campagne de dénigrement a été lancée contre le président de la République, Moncef Marzouki. Les facebookers ont attaqué le président sur sa page officielle. Le même commentaire a été posté par des centaines d'internautes : « Monsieur le président, ton peuple continue à s'immoler ! ». Notons que ce geste est hautement symbolique en Tunisie : la Révolution de 2011 a été déclenchée par une immolation, en faisant référence au chômage et à la misère qui touchent le pays. Par ailleurs, cet acte de désespoir intervient aussi le jour où le nouveau Chef du gouvernement, Ali Larayedh, et son cabinet doivent obtenir la confiance des députés de l'Assemblée nationale constituante (ANC).