Depuis hier et pendant trois jours (6-8 février), le monde célèbre les journées mondiales sans téléphone portable. L'on doit cette initiative citoyenne à l'écrivain français Phil Marso qui l'a lancée en 2004. Le romancier voulait provoquer un débat de réflexion autour de cet outil de communication devenu accaparant. Les usagers sont appelés à réfléchir sur un ensemble de thèmes traitant des avantages et inconvénients du téléphone portable et réaliser autour de cet appareil des reportages à diffuser sur les médias. Les 7 et 8 février, il est proposé aux usagers de modérer leur blabla, dans les lieux publics en envoyant exclusivement des SMS, plus discrets. A signaler que Phil Marso a publié en 2004 le premier livre en langage SMS intitulé Pa sage a taba (Passage à tabac). Pour le romancier, l'objectif n'est pas de plaider pour des interdictions radicalesmais de réserver des zones silencieuses et des zones pour utiliser son GSM. En Tunisie, où selon des statistiques il existerait plus de téléphones portables que de citoyens, ces derniers sont-ils disposés à cette occasion à déconnecter leurs mobiles ? Rien n'est moins sûr malgré le fait que des voix s'élèvent contre une utilisation excessive du téléphone portable. En jetant un coup d'œil sur des post twittés,plus de 90% des intervenants affichent leur addiction et se montrent plutôt récalcitrants à se passer de leur téléphone portable. Quand bien même on leur apprenait que le GSM est soupçonné de provoquer des troubles de l'audition, des douleurs à la nuque, des troubles du sommeil, une tendinite du texto, microbes et bactéries et on en passe. M. BELLAKHAL