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Zones urbaines: Nouvelle flambée de la criminalité
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 06 - 2020

Les actes de violence ont réussi un come -back si tonitruant qu'ils risqueraient de s'étendre à toutes les régions de la République
A Sidi Hassine Sejoumi, un jeune homme poignarde à mort sa…mère dont le seul tort est d'avoir refusé de lui donner son argent de poche pour se ravitailler en zatla ! Deux jours plus tard, deux femmes de passage à Radès ont failli passer de vie à trépas, après avoir été violemment agressées par des intrus venus les corriger, sous prétexte que la voiture des deux victimes a heurté avec préméditation un des leurs. Il aura fallu un séjour en réa pour sauver les deux vies humaines. Dans la foulée, quelque neuf meurtres et cinq violents braquages ont été signalés dans plusieurs régions du pays. Cela, outre l'enregistrement, pendant la même période suivant le déconfinement, de six incendies qu'on dit criminels, de six délits de vols avec effraction, sans compter le démantèlement de deux réseaux de trafic de drogue et de cuivre.
Tout cela s'est donc produit au lendemain de la fin du confinement de la population suite à la propagation du coronavirus.
Qui blâmer ?
Dès lors, il est permis de parler d'une nouvelle flambée de la criminalité. Or, celle-ci est survenue beaucoup plus tôt que prévu, étant donné que toute reprise dans n'importe quel domaine s'opère généralement avec timidité et met du temps pour retrouver sa vitesse de croisière. Dans le cas de figure, la reprise doit être qualifiée d'inquiétante et menaçante. Inquiétante, parce que curieusement très précoce dans un pays qui se relève pourtant péniblement d'une longue mise en quarantaine. Menaçante, parce que ces délits de violence et ces démonstrations d'insécurité ont réussi un come-back si tonitruant qu'ils risqueraient de s'étendre à toutes les régions de la République, voire à tous les modes de criminalité. Contacté par La Presse, le professeur Zouheir Mabrouk, psychologue de son état, assure qu'il n'y a pas lieu de s'en étonner outre mesure car «psychiquement, les délinquants, particulièrement les repris de justice parmi eux, ont hâte de saisir l'occasion pour redémarrer en trombe dans l'espoir de «compenser «les pertes de plus de deux mois de confinement forcé». Et d'ajouter : «D'ailleurs, je vous renvoie à de récentes études scientifiques établies par des experts en sociologie et en psychologie qui s'accordent à dire que deux hors-la -loi sur trois sont dans l'incapacité de résister à leur instinct d'aventuriers qui leur dicte, dans ce cas bien précis, l'urgence de devoir rattraper le temps perdu. Et ils s'exécutent, si forte soit la vigilance policière, si explosive soit la conjoncture que traverse le pays. «M. Mabrouk conclut en émettant le vœu de «voir le gouvernement prendre, le plus tôt possible, les mesures qui s'imposent afin d'éviter que la situation sécuritaire n'empire».
Justement, certains persistent à lancer la balle dans le camp du ministère de l'Intérieur auquel ils reprochent un «laxisme frisant la complaisance dans ce combat de tous les jours». Toutefois, à notre connaissance, ce département n'est pas le seul à blâmer, tout simplement parce qu'il y a d'autres parties prenantes. Et puis, la plupart de nos policiers s'en défendent crânement, en affirmant qu'ils ne sont pas suffisamment outillés pour garantir une bonne gestion de ce dossier sensible. Et, franchement, c'est vrai, car il a été prouvé, tout au long des dernières années, que nos forces de sécurité intérieure, outre la modestie de leurs équipements et les limites de leurs effectifs, sont, aujourd'hui, davantage mobilisées pour mater les fréquents sit-in et manifestations aux connotations politico-sociales, que pour faire barrage à l'avancée galopante de la criminalité. Psychose !


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