Les Tunisiens résidant à l'étranger ne viennent pas en Tunisie uniquement pour profiter du soleil et de la mer. Beaucoup d'entre eux veulent aussi créer leur projet, mais sont, malheureusement, confrontés à certains problèmes d'ordre administratif, et c'est bien dommage ! La saison estivale constitue la période privilégiée pour le retour des Tunisiens résidents à l'étranger. Ce retour constitue une occasion pour voir la famille et jouir des bienfaits des vacances dans un hôtel ou près des parents. Ces émigrés affluent par milliers, soit en empruntant le transport aérien, soit par voie maritime. L'essentiel est d'arriver en hâte à la maison pour voir leurs parents et les membres de la famille. Généralement, ces émigrés rapportent divers produits pour leur utilisation personnelle ou celle de leurs parents et connaissances. Des ustensiles de cuisine, des vélos, des gadgets électroniques, dont des téléphones, représentent une grande partie de ces biens ramenés avec eux. Certains émigrés n'hésitent pas à mettre en vente de tels produits qui sont visibles dans les marchés hebdomadaires ou chez certains commerçants. Vendus au prix fort, ces produits ne sont pas toujours disponibles dans le marché local. L'objectif recherché à travers ce commerce est d'arrondir les revenus des émigrés qui viennent pour quelques jours dans la mère patrie. Quel projet lancer ? Mais le plus intéressant chez certains émigrés est de monter un projet qui sera géré par leurs propres soins ou par un membre de la famille. Pour pouvoir réaliser leurs rêves, les futurs promoteurs se voient confrontés à plusieurs problèmes dont celui des complexités administratives. En effet, les administrations tunisiennes travaillent, pendant la saison estivale, une demi-journée, ce qui ne permet pas à ces émigrés de contacter l'administration l'après-midi, quand ils sont disponibles, après une longue journée passée à la plage. D'où l'importance de prévoir des services de permanence dans toutes les administrations et de favoriser les prestations en ligne afin d'aider ces promoteurs à effectuer les procédures en un minimum de temps. Les procédures douanières constituent également un problème pour certains Tunisiens résidents à l'étranger qui ont horreur d'attendre des heures devant les guichets avant de récupérer leurs achats et payer les droits de douane. Des produits prohibés sont saisis à l'entrée du territoire tunisien. A l'instar des pays développés dans lesquels ils vivent, les émigrés souhaitent contacter l'administration en ligne et effectuer les procédures nécessaires pour la création d'une entreprise sans bouger de leur fauteuil. D'autres Tunisiens de retour provisoire en Tunisie préfèrent investir dans les petits métiers et l'artisanat qui n'exigent pas un grand capital. Ainsi, parmi les projets créés par une partie de ces émigrés de retour chez nous, on peut citer des épiceries, des boutiques de vente du matériel high-tech, des échoppes pour la vente d'habits importés et autres. Ces projets connaissent habituellement un engouement des consommateurs qui veulent toujours connaître les nouveaux articles et sont prêts à payer le prix fort pour les acheter. Les autorités publiques sont appelées, en tout cas, à prêter main-forte à ces émigrés qui souhaitent monter leur projet en facilitant les procédures de création et en assurant l'accompagnement nécessaire pour voir, enfin, leur projet concrétisé. Ces projets pourraient faire travailler d'autres personnes, ce qui contribuera à atténuer à la croissance du chômage, notamment en cette conjoncture difficile caractérisée par la fermeture de plusieurs entreprises.
