La Bourse des valeurs mobilières ne participe que faiblement au financement de l'économie nationale et particulièrement des entreprises économiques. Ces dernières ont eu l'habitude de choisir la solution la plus simple, à savoir recourir aux banques qui imposent pourtant des taux d'intérêt élevés, ce qui rend le crédit très coûteux. De l'autre côté, on trouve une Bourse qui stagne malgré le mouvement des capitaux des grandes entreprises. Certaines journées, dans un contexte maussade, les séances boursières se terminent parfois dans le rouge. Le nombre de transactions se fait alors rare. D'où la nécessité de dynamiser les activités au sein de la Bourse quitte à amender la réglementation pour assouplir l'introduction dans le marché boursier et attirer plus d'entreprises, notamment celles de tailles petite et moyenne qui veulent bien faire partie des entreprises cotées, mais ne peuvent pas le faire vu leur capital limité. Il serait intéressant de constituer un nouveau marché destiné aux petites et moyennes entreprises pour dynamiser davantage les transactions à la Bourse qui n'est autre qu'un intermédiaire entre les entreprises et les actionnaires pour l'achat et la vente des titres et des actions. Si la Bourse n'a pas arrêté ses activités, fort heureusement, pendant les périodes de crise, elle est passée quand même par des périodes de vaches maigres, l'obligeant à travailler en veilleuse, dans le rouge. Certes, presque toutes les Bourses du monde ont connu un krach suite au choc sanitaire dû à la Covid-19, mais notre Bourse nationale peut s'immuniser davantage contre de tels chocs en offrant de nouveaux produits pour attirer plus d'entreprises et les particuliers à acheter des actions des entreprises pour fructifier leur argent qui «dort» dans un compte d'épargne ou utilisé pour les achats et la consommation quotidienne. Les idées de produits ne manquent pas et il suffit de s'inspirer des célèbres Bourses dans le monde pour innover et lancer de nouveaux produits à l'intention des entreprises et des particuliers. Les bureaux d'études spécialisés dans les finances pourraient également être impliqués dans cette relance de la Bourse pour la rendre plus dynamique et rentable. Il fut un temps où les citoyens venaient massivement à la Bourse pour acquérir des actions, et ce, suite à des campagnes promotionnelles appelant les personnes qui disposent de fonds à venir à la Bourse pour acheter des actions qui pourraient être rentables avec la distribution de dividendes à la fin de l'exercice. Cette année, rien n'encourage à acheter des actions dans la mesure où les banques n'ont pas distribué de dividendes suite à un appel de la Banque centrale de Tunisie dans ce sens. Certaines entreprises économiques ont distribué des sommes modiques de quelques millimes par action ! Mais cette crise ne va pas perdurer et l'actionnaire a intérêt à investir son argent dans les sociétés rentables pour pouvoir obtenir des dividendes intéressants. D'où la nécessité de relancer les campagnes promotionnelles et informatives pour les entreprises et les particuliers afin d'augmenter le nombre d'entreprises cotées et de stimuler l'activité dans cette institution financière qui a tant donné à l'économie, mais qui a encore des potentialités à exploiter.
