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Ouverture de la Omra: Quelles garanties pour les Tunisiens ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 11 - 2020

Dans quelles conditions se déroulera ce « petit pèlerinage », alors que le monde entier se trouve engoncé dans cette pandémie qui ne semble pas du tout faiblir et qui a fait plier les systèmes de santé les mieux organisés de la planète ?
Le sujet est délicat. Tout le monde en convient. C'est celui de «l'ouverture de la Omra» qui a été annoncée par les autorités saoudiennes et à propos de laquelle il n'y a, jusque-là, aucune réaction de la part des autorités tunisiennes. En dépit des conditions que vit le pays et que nous vivons tous cloitrés ou condamnés à bouger le moins possible tout en prenant les précautions préconisées, on commence à en parler dans les foyers. Et aux esprits de s'échauffer avec plein de projets et... d'espoir.
Les voyagistes, et c'est légitime, y voient une possibilité de sauver ce qui pourrait l'être de leur saison. Mais il y a un mais.
Dans quelles conditions se déroulera ce « petit pèlerinage », alors que le monde entier se trouve engoncé dans cette pandémie qui ne semble pas du tout faiblir et qui a fait plier les systèmes de santé les mieux organisés de la planète ?
Conséquences désastreuses
Nous-mêmes sommes sur le point d'être complètement dépassés et les efforts fournis par les autorités compétentes sont presque au bout de leurs capacités d'action et de réaction?
Il serait indélicat de soulever le cas des Saoudiens étant donné que nous ne possédons pas toutes les données, du moins celles qui devraient être en possession d'un observateur souhaitant les étudier pour calculer les risques que courront nos concitoyens une fois sur place. Nous avions bien vu la vitesse avec laquelle s'est développée une situation que nous croyions sous contrôle.
Qui nous garantit que ceux qui seront en place ne portent pas le virus en dépit des précautions prises au niveau local, étant donné les subterfuges qui ont cours pour tromper la vigilance au niveau des frontières. Indépendamment de cela, ceux qui sont là pour accueillir les pèlerins sont des employés qui viennent de tous les pays du monde. Qui est en mesure de surveiller l'évolution de la santé de ces milliers d'opérateurs étrangers qui représentent des risques certains ?
Déjà des difficultés
Les autorités saoudiennes ont pris un certain nombre de décisions qu'elles ont communiquées à ceux qui voudraient effectuer le petit pèlerinage : une période de confinement à l'arrivée, des certificats (qui valent ce qu'ils valent) et, bien entendu, des frais supplémentaires qui n'étaient pas habituellement prévus. Les agences tunisiennes ont relevé que même ceux qui avaient avancé de l'argent l'année dernière, et qui ont été bloqués au dernier moment à cause de la pandémie, seront dans l'obligation de supporter les effets des nouvelles conditions. «Ce serait insupportable et ce déplacement coûtera dès lors une fortune».
Comment se résoudra ce problème et quelles seront les conséquences pratiques aussi bien pour les agences tunisiennes que pour leur clientèle.
Gageons que nous allons au-devant d'un litige difficile et qu'au bout il y aura beaucoup d'amertume, des regrets et, bien entendu, des difficultés pour finaliser un accord qui satisferait toutes les parties prenantes.
Une décision politique
Pour ce qui concerne les autorités sanitaires tunisiennes, l'essentiel serait de ne pas commettre, de nouveau, l'erreur qui a ouvert les portes au Covid-19 et à toutes ses conséquences. Nous avions bien vu ce qui est arrivé aussitôt nos frontières ouvertes pour accueillir quelques dizaines de milliers de touristes et... de nationaux qui voulaient rentrer chez eux.
Et c'est pour cette raison qu'il faudrait se hâter de donner la position de la partie officielle tunisienne, pour couper court à toutes supputations inutiles qui viendraient nourrir des commentaires de nature à bouleverser les esprits.
Une décision qui prendrait en compte les conséquences de la précédente ouverture des frontières qui ont été tout simplement catastrophiques de l'aveu de la première responsable de la communication du ministère de la Santé qui avait reconnu « qu'on avait forcé la main des autorités sanitaires pour ouvrir les frontières».
Une « décision politique » qui est à la base de cet emballement des chiffres et d'un drame dans chaque village du pays.
Ce n'est donc pas une histoire économique et financière mais il s'agit bien de la santé de nos concitoyens qui se retrouveront entre deux feux : ce qu'ils risquent sur place et ce qu'ils pourraient ramener dans leurs valises : des virus que l'on est bien obligé d'attendre car nous ne pouvons avoir confiance que dans le cordon sanitaire établi par nos commissions spécialisées, échaudées sans aucun doute par le fléchissement qui a déclenché la deuxième vague.
Autre problème : celui de l'assurance que devrait contracter tout candidat à la Omra. Nous savons en effet que tout Tunisien désirant voyager doit contracter une assurance pour pouvoir en bénéficier en cas de coup dur. A combien sera-t-elle fixée ?
Si une clinique en Tunisie a exigé trente mille dinars, si l'on en croit ce qui a été diffusé partout, combien reviendrait un patient pris en charge en Arabie saoudite, si, par malheur, l'un des nôtres contracterait le Covid-19 ?
Une probabilité qui n'est nullement exclue puisque il a été prouvé que même une personne qui a été atteinte du Covid-19 pourrait être de nouveau infectée.
Sommes-nous en mesure de faire face à cette dépense alors que les caisses de l'Etat sont au plus mal ?
La sagesse est mère de sûreté
Bien entendu, nous ne connaissons pas la position officielle des autorités tunisiennes, nous ne disposons que des premiers commentaires des voyagistes, et organisateurs de la Omra, mais nous craignons d'abord les méfaits que pourrait causer une publicité qui aurait le don d'affoler ceux, qui, toute leur vie, ont rêvé d'accomplir au moins le petit pèlerinage.
Nous craignons particulièrement la puissance de ces lobbies, sans scrupules, qui s'empareront de ce dossier qui pourrait leur faire gagner beaucoup d'argent.
Les conseilleurs sont rarement les payeurs.
Nous les comprenons, mais la sagesse est mère de sûreté.
Pour finir, alors que le ciel est bouclé presque dans le monde entier, sur quels moyens de locomotion pourraient s'effectuer ces Omra ?
Notre transporteur national est-il prêt pour mettre en place les habituels charters ? Ou... allons-nous nous rabattre sur des transporteurs étrangers qui pourraient nous ramener bien des surprises dans leurs soutes ?


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