Entre une qualification dans la douleur en Coupe de la CAF et des résultats en dents de scie en championnat, la formation étoilée n'arrive toujours pas à décoller. Un peu plus d'un mois après sa nomination à la tête de l'équipe, Jorvan Vieira n'arrive toujours pas à marquer de son empreinte le jeu de l'équipe. A une dizaine de jours du coup d'envoi de la nouvelle saison, Ridha Charfeddine a engagé le Brésilien Jorvan Vieira pour prendre en main les destinées de l'équipe première. L'annonce officielle a été faite le 26 novembre. Agé de 67 ans, ce médecin, reconverti en entraîneur, est un connaisseur du continent africain depuis les années 1980, mais il a été nommé à la tête de l'ESS après six longues années d'inactivité. Retrouver ses vieux réflexes de coach ne semble pas être chose évidente pour lui après tant d'années de chômage. En témoignent les résultats en dents de scie enregistrées par l'équipe depuis le début de la saison. Les Etoilés ont entamé le championnat par une défaite à Bizerte avant de se rattraper à domicile en battant l'ES Métaloui, puis de perdre de nouveau en déplacement à Soliman. Ils se sont envolés par la suite pour le Caire où ils se sont contentés de faire un match nul et vierge contre Arab Contractors en aller comptant pour la 16es de finale de la Coupe de la CAF. Une entame de l'aventure africaine pas très reluisante. En se contenant d'un nul vierge au Caire, les Etoilés savaient que tout était à refaire au match retour, de surcroît plus difficile à disputer. Pour y parvenir, il fallait augmenter le capital confiance par une victoire en championnat. Le voisin monastirien en a fait les frais en concédant une lourde défaite (3-1). Mais ce capital confiance a vite perdu de sa valeur. Le classico contre l'EST est venu rappeler à Jorvan Vieira la fragilité de son système de jeu, mais surtout qu'il a beaucoup à apprendre sur le championnat tunisien. En Afrique aussi, semble-t-il, un terrain qu'il affectionnait pourtant si bien, mais après six années loin des terrains, bien des choses ont changé. Toujours dans la difficulté... La succession des rencontres, à raison d'un mach tous les trois jours, réduit considérablement la marge de manœuvre du staff technique étoilé aux entraînements. Du coup, Jorvan Vieira se trouve depuis son arrivée dans la difficulté de corriger sa copie. Une difficulté qui s'est ressentie particulièrement lors des deux dernières sorties de l'équipe, d'abord en Coupe de la CAF avec une qualification dans la douleur aux 16es de finale bis, puis samedi dernier en championnat avec une domination stérile contre l'US Tataouine, marquée par une incapacité à pouvoir imposer son style face à un adversaire qui a refusé carrément le jeu. Pourtant, ce ne sont pas les individualités qui manquent à l'ESS. Il y a d'abord le Vénézuélien Darwin Gonzalez, mais aussi Soulayman Coulibaly, deux attaquants qui se sont distingués par leur régularité et leur efficacité depuis le début de l'exercice. Le jeune Haj Mahmoud apporte une plus-value à l'animation offensive à chaque fois qu'il joue, même s'il a été blessé entre temps. Quant à Hamza Lahmar et Wajdi Kechrida, ils apportent constamment le danger sur le couloir droit. Sans oublier le jeune gardien Rami Gabsi qui, en s'affirmant d'un match à l'autre, fait oublier aux supporters les déboires d'Aymen Mathlouthi. Bref, Jorvan Vieira dispose de moyens humains plus que rassurants qui devraient lui permettre d'assurer de meilleurs résultats et, surtout, de la régularité. A se demander quand l'équipe atteindrait la vitesse de croisière ? Une chose est sûre, le temps presse et la marge de manœuvre risque d'être toujours réduite à cause d'un calendrier plus serré que jamais.