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Dans une position inconfortable et faisant l'objet de critiques au quotidien: Le président de l'ARP sur un siège éjectable?
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 02 - 2021

«Le président de l'ARP doit être neutre pour préserver les équilibres au Parlement, mais il se trouve aujourd'hui qu'il a perdu l'aptitude à maîtriser la situation à l'hémicycle. Il a perdu le fil, ce qui constitue une grande défaillance», indique Abdelfattah Mourou dans un entretien accordé à Shems FM. Il ajoute que le président de l'Assemblée du peuple ne peut être dans une position confortable quand il fait l'objet d'insultes au quotidien. «Le débat politique a cédé la place aux propos sarcastiques sous la coupole du Parlement», regrette l'ancien compagnon de route de Ghannouchi depuis la création du groupe Jamâa Al-Islamiya dans les années 70 et qui s'est mué en Mouvement de la tendance islamique (MTI) en juin 1981.
A l'instar de plusieurs dirigeants nahdhaouis, Abdelfattouh Mourou a récemment coupé court avec les déclarations panégyriques visant à embellir l'image du président du mouvement Ennahdha et de l'Assemblée du peuple. Se démarquant de certains dirigeants aux discours flatteurs à l'égard de leur cheikh, l'ancien Premier vice-président de l'ARP, qui s'est retiré en silence de la vie politique depuis la débâcle électorale lors de l'élection présidentielle de 2019, a rejeté l'habitude traditionnelle, ancrée chez certains dirigeants dudit parti, de caresser dans le sens du poil. Sur les ondes de la radio Shems FM, il est sorti de sa réserve et a recadré en des termes bien clairs le président de l'Assemblée du peuple.
Tirs amis de Mourou et Zitoun
«Le président de l'ARP doit être neutre pour préserver les équilibres au Parlement, mais il se trouve aujourd'hui qu'il a perdu l'aptitude à maîtriser la situation sous l'hémicycle. Il a perdu le fil, ce qui constitue une grande défaillance », a indiqué Mourou dans son entretien. Il a ajouté que le président de l'Assemblée du peuple ne peut être dans une position confortable quand il fait l'objet d'insultes au quotidien. « Le débat politique a cédé la place aux propos sarcastiques sous la coupole du Parlement », a regretté l'ancien compagnon de route de Ghannouchi depuis la création du groupe Jamâa Al-Islamiya dans les années 70 et qui s'est mué en Mouvement de la tendance islamique (MTI) en juin 1981.
Encore une fois, Rached Ghannouchi est visé par un tir ami venant de son propre camp. Abdelfattah Mourou semble prendre sa revanche sur un président du parti atteint par le syndrome d'hubris, qui s'accroche bizarrement au pouvoir et court peut-être à sa propre perte. Mourou, rappelons-le, est sorti par la petite porte après avoir été sacrifié sur l'autel de la présidentielle de 2019, puisqu'il n'a recueilli que 12,8% des voix. Le 26 mai 2020, le plus ouvert des membres du parti Ennahdha jette l'éponge et annonce son retrait de la scène politique à 72 ans.
Un autre compagnon de route qui a vécu l'exil à Londres avait déjà annoncé sa démission du parti en 2019. Il s'agit d'un gros calibre, en l'occurrence Lotfi Zitoun, qui fut longtemps considéré comme le bras droit et le confident du cheikh. A son tour, il a affirmé dans un entretien accordé au journal Le Maghreb qu'il craint que Rached Ghannouchi ne connaisse le même sort que l'ancien président déchu Ben Ali. Le message est bien clair à l'adresse de l'actuel président du parti qui semble pour le moment ignorer les mises en garde provenant de ses amis les plus proches.
Sous la menace d'une nouvelle motion de censure
«Aujourd'hui, je suis le président de tous les Tunisiens», a déclaré Rached Ghannouchi suite à son élection à la tête du Parlement par 123 voix grâce, notamment, au coup de pouce du président du parti Qalb Tounes, Nebil Karoui, actuellement en détention pour suspicion d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent, mais ses paroles n'ont pas été suivies d'une œuvre conciliatrice sous l'hémicycle. Pire, le président de l'ARP s'est, semble-t-il, trompé de rôle. Il est entré dans une «guerre froide» avec le Président de la République, Kaïs Saïed, en tentant de lui conférer un rôle juste symbolique! Au demeurant, et au bout de ses premiers mois à la tête de l'ARP, il s'est trouvé l'année dernière face à une motion de censure.
Une première dans le pays, mais les 109 voix suffisantes pour le destituer n'ont pas été atteintes, seuls 97 députés ont voté pour sa destination. Ghannouchi reste mais ne tire pas les leçons. Il persiste dans son bras de fer avec les partis politiques dits démocratiques, paralysant ou presque les activités parlementaires. Le chaos sous l'hémicycle fut inéluctable avec échange de violence verbale et physique entre quelques parlementaires. Le traitement kafkaïen de la crise au sein du Parlement a jeté de l'huile sur le feu et une nouvelle motion de censure à l'encontre de son président est à l'ordre du jour, ont laissé entendre récemment certains députés dont Mongi Rahoui (indépendant) et Hichem Ajbouni, (bloc démocratique) et Abir Moussi (Parti destourien libre). «Il n'est pas question, pour cette fois, de faire long feu», insistent-ils.


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