L'OBéja, qui a donné la réplique à l'Espérance avant-hier, ne ressemble guère à celui du match aller au cours duquel il était une proie facile. Cette fois-ci, les «Cigognes» ont bien joué en dépit de leur courte défaite (0-1). L'Olympique de Béja était à deux doigts d'être à l'origine du deuxième faux pas consécutif de l'Espérance avant-hier à Radès. Et c'est grâce à Moez Ben Chrifia que le leader du championnat s'est tiré d'affaire à plusieurs reprises, notamment au début de la seconde mi-temps (54' et 55'). En effet, après la défaite en Ligue des champions face aux Sénégalais de Teungueth, l'Espérance a peiné avant de réaliser une victoire très laborieuse contre les Béjaois (1-0) pour le compte de la deuxième journée retour de la Ligue 1. Cela est de nature à donner des soucis, d'autant plus que l'on s'approche de la ligne droite de la Ligue des champions avec la phase des quarts de finale qui va bientôt commencer.Et une fois de plus, la victoire n'était pas l'œuvre de la ligne d'attaque, mais plutôt d'un défenseur et d'un pivot, en l'occurrence Hamdi Nagguez et Mohamed Ali Ben Romdhane. Ce fut lorsque le premier a été fauché à la limite des seize mètres pour provoquer un penalty discutable à la 18'. Et c'est le deuxième qui se chargera de le transformer avec succès. L'attaque espérantiste en «grève» Le même scénario, ou presque, s'est donc répété après la défaite face à Teungueth (1-2), à savoir le mutisme de tous les attaquants ayant pris part aux matches du Sénégal et contre l'OBéja. Aucun des huit attaquants utilisés comme titulaires (Benguith, Badri, Ben Choug et Khénissi) ou comme remplaçants (Houni, Abdel-Basset, Fedaâ et Ben Khlifa) n'est parvenu à tromper la vigilance du gardien béjaois Lassaâd Hammami. Au Sénégal, c'est le pivot Mohamed Ali Ben Romdhane qui a marqué le but de l'Espérance sur coup franc. Et avant-hier, c'est le même joueur qui a scoré une nouvelle fois sur une balle arrêtée. C'est le résultat final qui compte, diront certains. Et c'est on ne peut plus vrai, en quelque sorte, car un tas de scénarios semblables se sont produits avec l'Espérance qui arrive souvent à tirer son épingle du jeu malgré un rendement général qui laisse à désirer. Cela nous conduit à conclure que l'Espérance maîtrise, à la perfection, l'art de réussir l'essentiel malgré vents et marées. Parfois, sa notoriété aidant, impressionne ses adversaires au point de les faire douter de leurs moyens. Sinon comment expliquer la défaite de l'OB qui s'est créé beaucoup plus d'occasions que l'Espérance ? De surcroît, l'OB a abordé l'équipe de Bab Souika avec un moral au beau fixe après son édifiant succès devant l'USMonstir (3-0) à Béja quelques jours auparavant. Visiblement, l'empreinte de son coach Mohamed Mekacher est nette sur le rendement collectif des «Cigognes». De plus, avec des joueurs talentueux, à l'image de Abderrahmen Hanchi, Firas Aïfia, Mourad Hedhli, Chiheb Jebali et le keeper Lassaâd Hammami, en particulier, l'OB a prouvé qu'il mérite mieux que la huitième place qu'il occupe au classement général. Seul, un moral de fer reste à forger davantage. De son côté, l'Espérance, qui changera son fusil d'épaule pour affronter le Mouloudia Club d'Alger demain à Radès, n'arrive toujours pas à trouver la bonne alchimie pour que sa pléiade d'attaquants retrouve toute sa verve. C'est mystérieux !