Une musique aérienne qui gagne en intensité au fil du morceau. Un titre poétique, bouleversant, à la douce mélancolie, de ceux qui suscitent différentes émotions, appelle à la rêverie, à la méditation… Après «El Koustime» de Gorbi, révélé la semaine dernière, le Goethe Institut Tunis, en partenariat avec l'Association des «Amis du Belvédère», a dévoilé, samedi dernier, sur sa chaîne Youtube, le titre «Zéphyr» du duo Ahmed Litaiem et Selim Arjoun et sa vidéo clip. Un titre qu'ils ont pu enregistrer dans le cadre de la 5e édition de «Sahha Chribtek» qui, cette année, pour s'adapter aux exigences pandémiques, a remplacé son habituel format classique (concerts et projections) par de la production et de la diffusion, en offrant à des musiciens tunisiens l'opportunité d'enregistrer chacun un titre et un clip vidéo. L'enregistrement de «Zéphyr» a été réalisé sur le Steinway du Goethe Institut, dans la résidence de Son Excellence M. Peter Prügel, ambassadeur d'Allemagne en Tunisie, avec la collaboration de l'ingénieur du son Aymen Baccar. Réalisé par Fatma Ben Aïssa, sous la direction photographique de Callum Francis Hugh, la vidéo clip a été tournée au Parc du Belvédère. Caméra perchée sur les hauteurs du parc, vues panoramiques sur la ville, ciel brouillé, un nouveau jour s'annonce doucement. La caméra évolue au ralenti, tournoie lentement quelquefois et souffle légèrement comme la brise du Zéphyr, elle suit les deux artistes dans différentes situations : scrutant les humeurs du soleil (en train de s'éteindre ou en train de se réveiller), lui tournant le dos pour fixer la caméra, évoluant au milieu de la flore ou marchant dans les sentiers… Le son lyrique et mélancolique du nay retentit avec l'avènement d'un jour nouveau et avec lui les notes puissantes du piano. Une musique aérienne qui gagne en intensité au fil du morceau. Un titre poétique, bouleversant, à la douce mélancolie, de ceux qui suscitent différentes émotions, appelle à la rêverie, à la méditation… Derrière ce voyage sonore, deux excellents jeunes musiciens: Ahmed Litaïem, spécialiste du nay et féru de musique classique orientale, nord-africaine et de jazz. Il a collaboré avec d'autres artistes locaux, comme «Wajdi Riahi Quartet», Wassim Benrhouma, Mohamed Ali Kammoun dans «24 Parfums». Après une tournée nationale tunisienne, il est parvenu à se produire à Rome, à Paris, en Sardaigne, à Athènes, au Maroc et même à Abidjan. Et Selim Arjoun est pianiste, compositeur et producteur de musique. Virtuose depuis sa plus tendre enfance, il explore, dès l'âge de 15 ans, différents genres musicaux et a à son actif de nombreuses collaborations avec des musiciens, orchestres, et auteurs-compositeurs tunisiens et internationaux. Il a réalisé plus de 700 performances durant ces cinq dernières années en Tunisie et à travers le monde. Il est cofondateur du collectif Aytma. Le duo collabore sur le projet «Tunisia 88», qui renforce l'impact social de la musique sur les jeunes. Depuis leur démarrage en 2016 jusqu'à nos jours, les deux artistes ont contribué à la création de 578 clubs de musiques dans tous les collèges et lycées de la Tunisie. Dans ce même cadre, Selim Arjoun et Ahmed Litaïem ont réalisé cinq morceaux musicaux créant ainsi un mini-album (E.P) intitulé «Name Game» dont «Zéphyr» est le 4e morceau. Il a émané de la performance d'un élève à Ben Guerdane. Le son du titre est «inclassable, spécial et indéfinissable », selon les deux artistes, qui ont fait en sorte de bâtir des sonorités propres à eux. Bravo ! Meysem M.