LA Tunisie est-elle condamnée à vivre sous le signe de la tension permanente, des petites phrases assassines sujettes à toutes les interprétations possibles, des déclarations contradictoires qui ne font que jeter de l'huile sur le feu et des polémique et débats sur des sujets qu'on croyait révolus, sans oublier ce conflit de compétence qu'on pensait résolu du fait des pouvoirs confiés par la Constitution du 27 janvier 2014 aux uns et aux autres, sauf que ce conflit se réveillé ou est réveille par certaines forces qui n'hésitent pas à intervenir dans le sens de réveiller les démons de la division et de la discorde au moment où de petites éclaircies commencent à pointer à l'horizon annonçant un semblant d'apaisement recherché, rêvé, attendu par les Tunisiens et aussi conseillé, voire exigé par nos partenaires et amis étrangers. Ces interrogations sont d'autant plus légitimes et pressantes commandant une réponse immédiate et transparente de la part de nos acteurs politiques que les Tunisiens baignent, désormais, dans le désarroi total, ne savent plus où leur pays va et plus clairement ce que leur gouvernement va faire dans les jours à venir et se trouvent face à des politiciens (au pouvoir et dans l'opposition) et à des leaders autoproclamés de la société civile décidés — par leurs déclarations incendiaires, leurs comportement et leurs projets qui rappellent les années de braise et par leur fuite en avant — à les maintenir dans le flou continu, dans l'incapacité de distinguer le bon grain de l'ivraie et dans l'impossibilité de dépasser les différends et de mettre de côté ces batailles de pacotille qui freinent tout effort de création et de dépassement. Quand on met en cause et on enlève le moindre signe de crédibilité à toute action gouvernementale, quand on sème le doute et la méfiance, voire on taxe de mensonges ou d'actes d'instrumentalisation tout ce qui provient de Carthage, de La Kasbah et du Bardo et même des organisations comme l'Ugtt ou l'Utica, on est en droit d'appeler à un mouvement de prise de conscience générale visant à préserver l'essentiel, les valeurs qui nous rassemblent et à sauver l'édifice démocratique qui nous unit en dépit de toutes nos différences.